La grande salle des réunions de l’hôtel Memling a été choisie pour abriter le lancement, mardi 19 avril, des premières journées de réflexion sur le leadership féminin dans la mise en oeuvre de la contribution déterminée à l’échelle nationale (CDN) en RDC.
Intervenant à ces assises, Aimé Mbuyi Kalombo s’est félicité devant la presse du progrès réalisé par la RDC en rehaussant le niveau de réduction de ses émissions de gaz à effet de serre qui était prévu à 17% à la première soumission et aujourd’hui le pays a atteint 21% en rapport avec la contribution déterminée à l’échelle nationale (CDN).
Le chef de division/ changement climatique au ministère de l’environnement a évoqué deux options qui ont été prises en compte, à savoir conditionnelle et inconditionnelle. Cette dernière concerne les efforts que le pays doit fournir pour réduire les émissions au niveau national. Cela nécessite des moyens que le gouvernement doit disponibiliser pour que sur les 21% enregistrés, 2% de réduction des émissions de gaz à effet de serre soient assurés par les efforts propres de l’Etat, a-t-il précisé, avant d’annoncer que les secteurs concernés sont: l’énergie, l’agriculture, la forêt et les déchets.
Selon lui, ces secteurs sont des leviers sur lesquels les interventions doivent être faites pour s’assurer de la baisse des émissions.
Cette baisse concerne l’intensité des émissions, car lorsque le pays se développe, le niveau des émissions aussi s’accroît, il faut donc travailler sur la réduction de l’intensité des émissions de gaz à effet de serre avec des efforts locaux pour prouver à la face du monde que la RDC aussi apporte sa contribution à la réduction des émissions mondiales.
Pour sa part, le professeur Joseph Malasi a salué la présence massive des femmes leaders à ces assises, car selon lui, la femme joue un rôle moteur dans tous les foyers et si celle-ci comprend le message du changement climatique et le concept de la contribution déterminée à l’échelle nationale, elle pourra répercuter le message facilement et efficacement à tous les niveaux.
Le conseiller en charge du changement climatique de madame la vice-première ministre, ministre de l’environnement est revenue sur le concept de son exposé « RDC PAYS SOLUTION », en rappelant que le pays regorge d’immenses richesses naturelles, traduites par ce vaste massif forestier qu’on retrouve au bassin du Congo avec plus de 62% des forêts du monde et 155 millions d’hectares des forêts humides, des ressources hydrauliques abondantes avec 10% de réserve en eau du monde et 52% de réserve en eau pour toute l’Afrique. La RDC compte en outre les minerais dits stratégiques qui permettent de fabriquer des véhicules, téléphones portables, ordinateurs et autres à l’instar du Cobalt dont la RDC est détentrice des 80% de réserve mondiale.
Selon le professeur Joseph Malasi, conseiller en charge du changement climatique de la VPM de l’environnement, le concept « RDC pays solution » repose sur 3 piliers, à savoir : 1.La RDC est consciente des ressources naturelles immenses qu’elle possède qui aujourd’hui doivent être profitables au monde et particulièrement ses forêts qui contribuent inéluctablement à la survie de l’humanité. 2. La RDC s’engage à améliorer sa gouvernance et la gestion de ses ressources naturelles pour qu’elles profitent réellement à la planète. 3. La RDC exige des compensations monétaires en raison du fait que ses forêts séquestrent le Carbone provenant des pays pollueurs, selon l’article 6 de l’accord de Paris qui stipule que les pays pollueurs, industrialisés qui émettent les gaz à effet de serre dont le CO2 accorde des compensations financières aux pays qui séquestrent le carbone et produisent de l’oxygène pour la survie de l’humanité.
Le conseiller Joseph Malasi a indiqué que si cette compensation monétaire n’intervient pas, la population sera obligée de couper la forêt pour survivre mais l’octroi de celle-ci permettra d’envisager d’autres alternatives pour la survie des populations qui dépendent des forêts.
Il conclut en précisant que la RDC, aujourd’hui, est au centre des débats climatiques au niveau international par ses richesses naturelles scandaleuses principalement sa forêt qui est devenue le premier poumon du monde et attire l’attention de la planète.
Ses dirigeants sont conscients de cette réalité et y travaillent pour que la RDC occupe une place de choix dans le concert des nations. Il a aussi annoncé que le pays prendra part aux travaux préparatoires de la COP 27.
