La date du 13 février est consacrée à la célébration de la journée mondiale de la radio. Cette journée vise à sensibiliser davantage le public et les médias à l’importance de la radio et à renforcer la mise en réseau ainsi que la coopération internationale entre radiodiffuseurs. Et dans chaque pays ,il y a des professionnels qui oeuvrent nuit et jour pour donner le sens à ce média.
En RDC, il y a une radio qui se distingue par la qualité de son travail et de ses services. Il s’agit de la radio Top Congo, l’oeuvre du journaliste congolais Christian Lusakweno. C’est une radio dotée des plusieurs voix parmi lesquelles celle de Dominique Dinanga, le présentateur principal des éditions d’informations matinales.
Selon plusieurs observateurs, la voix de Dominique Dinanga est celle qui réveille la RDC. Car disent-ils, pour suivre l’actualité le matin au pays de Félix Tshisekedi, c’est difficile de se passer de la radio Top Congo dont le principal présentateur des journaux matinaux n’est rien d’autres que Dominique Dinanga.
D’après les résultats africascope 2019 d’une enquête réalisée par l’entreprise des sondages Kantar pour mesurer l’audience de la radio nationale dans 8 pays d’Afrique subsaharienne, Top Congo FM a été plébiscitée la station la plus suivie en République démocratique du Congo.
Une véritable passion de D. Dinanga
En ce jour où la radio est célébrée mondialement, la rédaction de Congopresse.net a approché le présentateur phare des Journaux Parlés de Top Congo FM, qui s’est montré disponible à parler de sa passion de la radio et de son parcours dans la presse.
» La Radio est pour moi une passion et un rêve d’enfance. Déjà à l’âge de 5 ans, je disais que je deviendrais un grand présentateur des informations à la radio. Mais mes propres parents ne voulaient pas l’entendre de cette oreille à cause de « mauvaises conditions salariales des journalistes ». Eux voyaient en moi un grand médecin. Mais leur opposition n’a jamais éteint mon rêve », confie-t-il.
Avant de poursuivre : » Déjà en deuxième année CO, à l’Institut Mpokolo (Mbujimayi), nous avions constitué une équipe d’enfants journalistes, une initiative de mon défunt frère Gédéon Kayembe ( qui deviendra plus tard journaliste à la RTDK de l’actuel sénateur Auguy Ilunga). Déjà à 13 ans, je suivais les informations et en faisais une synthèse à présenter chaque matin devant les condisciples , au rassemblement, avant le début des cours. Mes parents m’ont alors forcé de faire la scientifique/ biochimie (comme j’étais fort en mathématiques), pour matérialiser plus tard leur volonté de me voir médecin. Mais juste après mes humanités en 2005, je me suis lancé dans la profession avec l’aide de mes aînés professionnels, à la Radio Mont Carmel ».
Les aînés qui l’ont découvert déjà à l’époque, ils étaient épatés par son talent. » _Ils m’ont encouragé et me disaient que j’avais quelque chose de spécial que je pouvais capitaliser : ma voix « radiophonique ». Parmi ces aînés, je peux citer Gustave Tshibumbu (actuellement journaliste à la RTNC 2), à l’époque, rédacteur en chef à la RMC. En 2006, j’ai été sollicité par la Radio Télévision du Groupe Tam-tam Africain_ _où en plus de la présentation des journaux parlés et tranches d’animation, j’ai exercé (à 20 ans seulement ), la fonction de chef du service commercial._ « , révèle Dominique Dinanga.
Un étudiant présenteur à la radio
C’est en 20O7 que Dominique Dinanga s’est inscrit à la plus grande école du journalisme en RDC , l’Institut Facultaire des Sciences de l’information et de la Communication ( IFASIC) à Kinshasa.
» Pendant ce temps, je poursuivais ma petite aventure à Afrika Tv. Je combinais les études et le travail. J’en profitais, grâce notamment aux remarques, pour apprendre et m’améliorer continuellement » , déclaré le journaliste.
En 2011, encore étudiant, le jeune « DD » a été embauché à la RTG@ (Radio Télévision du groupe l’avenir ). Il avoue que c’est grâce notamment à l’encadrement de Simon
Kabamba (directeur de la Radio), qu’il a changé de cap.
» La Radio m’a permis de travailler avec l’Institut Panos Paris dans le cadre du projet Régional Ondes de grands Lacs (OGL), patronné par Madame Clotilde Aziza Bangwene_ « , reconnaît-il.
Peu après avoir décroché son diplôme de licence en communication des organisations en 2012, Dominique Dinanga, quitte la RTG@ vers fin 2013 pour Top Congo où il évolue jusqu’à ce jour comme présentateur des éditions d’informations matinales, en plus d’être reporter.
Un vie de couple journalistique
Ce journaliste trentenaire est marié à Murielle Kadima, aussi journaliste au journal le Phare. Ils ont deux filles ( Dorienne et Victorine Dinanga).
L e journaliste dit vivre seulement le début de son rêve parce qu’il compte encore aller plus loin. « Ce métier m’a permis de servir mon pays, de tisser les relations que je n’aurais pas eues si je n’étais pas journaliste », dit ce talentueux journaliste congolais.
Par ailleurs, il avoue avoir enregistré des mauvais souvenirs dans sa profession.
» le calvaire que j’ai vécu pour arriver là où je suis. Mais c’était une nécessité que je ne regrette pas forcément. Il y a aussi les menaces des ennemis de la vérité. Le pire , c’est l’agression que j’ai subie fin 2019, de la part des inciviques de l’UDPS/Tshibala et les manoeuvres au niveau de la justice », souligne-t-il.
En tout état de cause, Dominique Dinanga s’engage à ne jamais abandonner jusqu’à vivre totalement son rêve. Malgré ses 15 ans dans la profession, il se considère toujours comme quelqu’un qui fait ses premiers pas. Il est serviable , humble, travailleur, doux et discipliné dans sa vie privée et professionnelle.
La voix Top Congo dit avoir plusieurs modèles dans son métier. Toutefois, le journaliste français Patrick Poivre d’Arvor et le congolais Félix Dilubenzi sont les deux qui l’ont le plus fasciné et inspiré.
Dominique Dinanga compte des adminirateurs au pays et au-delà des frontières congolaises.
» _Sa voix est imposante et accroche_ « , nous a témoigné un auditeur de Top Congo FM.
Son talent est apprécié même dans le milieu de la presse par ses paires et confrères.
» C’est un professionnel qui réalise un excellent boulot. Il a une voix unique et il raconte merveilleusement l’actualité », nous dit Stanis Bujakera Tshiamala, Journaliste congolais œuvrant à « Jeune Afrique ».
Rappelons que la Conférence générale de l’UNESCO a proclamé la journée mondiale de la radio le 13 février, lors de sa 36ème session en 2011. Cette date a été proposée par la Directrice générale de l’UNESCO et correspond à la date de création de la Radio des Nations Unies.
Neville OB