Après l’expression populaire contre la Mission de l’organisation des nations-unies pour la stabilisation au Congo (Monusco), survenue lundi 25 juillet, à Goma, le représentant spécial adjoint en charge des opérations et chef de mission a.i, Khassim Diagne, a qualifié les actions posées par les manifestants « des actes de pilleurs », dans un communiqué publié après les manifestations.
Cependant, les propos de Khassim Diagne n’ont pas été bien aperçus dans la classe politique congolaise. Ces propos ont, en effet, fait réagir quelques acteurs de la classe politique.
Parmi eux, le président national du parti politique Unité des Valeurs, Me Michel Okongo Lomena. Il estime, dans sa communication faite ce mardi 26 juillet, que « les propos désobligeants et méprisants contenus » dans le communiqué de presse de la Monusco du 25 juillet, portant la signature du représentant spécial adjoint en charge des opérations et chef de mission intérim, Khassim Diagne, qui a qualifié l’expression populaire de Goma « des actes de pilleurs », a défié le Souverain primaire en affirmant dans ledit communiqué que « les incidents de Goma sont contre-productifs ».
D’après lui, les patriotes qui se sont exprimés en toute légitimité à Goma ne sont foncièrement pas des pilleurs, mais plutôt des manifestants à l’image des vagues océaniques impétueuses débordant qui emportent au large tout sur leur passage.
« Les affirmations de la Monusco qui frisent la provocation peuvent conduire à des situations incontrôlables en ce moment déterminant où le peuple congolais est dans un état d’esprit très combattif, car dans un cas similaire, l’histoire nous enseigne que pour avoir interdit une manifestation des Congolais organisée par l’ABAKO le janvier 1959, les autorités coloniales belges jetèrent des nombreux Congolais dans les rues de Kinshasa, armés de pierres pour s’attaquer à l’occupant en saccageant tout sur son passage », a-t-il communiqué.
« L’enchevêtrement de communication de la Monusco, qui affirme tantôt son incapacité à circonscrire les massacres et les violences dans la partie Est de notre pays au motif que le M23 disposerait des armes sophistiquées, est entre autres, à la base de malaise ayant occasionné le rejet de la Monusco par le peuple, souverain primaire, et non par un groupe d’individus tel que d’insinuer dans le communiqué de la Monusco précité », précise-t-il.