Dans un communiqué publié ce mercredi 27 juillet, à Accra au Ghana, la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) se dit préoccupé par la situation tendue entre la Monusco et la population dans la ville de Goma et Butembo. D’après les autorités ecclésiastiques, le gouvernement et la Monusco ont montré leurs limites dans leur mission de sécuriser la population.
« La CENCO a suivi avec attention, regrets et tristesse l’évolution des manifestations organisées contre la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation en République Démocratique du Congo (Monusco), notamment à Goma et Butembo…La CENCO comprend la colère des compatriotes qui participent à ces manifestations. En outre, comme eux, elle estime que le Gouvernement de la République Démocratique du Congo et la Monusco ont montré leurs limites dans leur mission de sécuriser les populations exposées aux attaques des groupes armés en RD Congo », lit-on dans ce communiqué.
Dans le même ordre d’idées, les prélats catholiques ont appelé à la retenue de chaque partie, et que chacune puisse faire ce qui est légale.
« La liberté de manifester pacifiquement est un droit reconnu à tout citoyen par les Instruments internationaux et la Constitution de la RD Congo. En revanche, recourir à la violence ou aux pillages constitue un acte qui ne peut qu’amplifier et pérenniser le mal ainsi que la souffrance des populations. La CENCO condamne fermement toute la violence qui a prévalu durant les manifestations de Goma et de Butembo, d’où qu’elle vienne », déclare la CENCO.
Cette structure ecclésiastique a profité de l’occasion pour présenter ses condoléances et sa proximité aux familles éplorées de toutes les parties et recommande toutes les personnes décédées à la miséricorde divine.
Elle encourage aussi l’État Congolais et la MONUSCO à diligenter une enquête conjointe afin que les conditions dans lesquelles les scènes des violences et des pillages se sont exercées soient mises en lumière et que leurs auteurs soient traduits en justice.
