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Conflit communautaire au Maï-Ndombe: Les gouverneurs du Grand Bandundu appellent au renfort militaire à Kwamouth

Par Ben Tshokuta

Reçus jeudi 06 octobre par le président du Sénat, Modeste Bahati Lukwebo, les gouverneurs de l’espace grand Bandundu ont appelé au renfort militaire dans le territoire de Kwamouth où sévit depuis plusieurs semaines un conflit inter ethnique, qui opposent la communauté Yaka et Teké. Il faut dire que le violent conflit dans cette partie du pays a fait l’essentiel des échanges entre le speaker de la chambre Haute et ces dirigeants provinciaux.

Au sortir de ces échanges, Jean-Marie Peti Peti, gouverneur du Kwango qui s’est confié à la presse au nom de ses pairs, a demandé le déploiement de plus de militaires dans la région mais aussi l’identification de la prétendue main noir derrière le meurtrier conflit.

« Tout ce que nous demandons aussi, c’est qu’on nous déploie encore plus de militaires. Envoyez-nous deux ou trois régions. C’est un conflit qu’on peut éteindre rapidement. Mais aussi, il y a un problème parce qu’on parle de la main noire derrière. Moi je suis Yaka, sincèrement, chez nous, nous n’avons pas l’habitude de décapiter les têtes. Quelque part je mets aussi en doute parce que quand on dit la main noire, à mon avis, il y a aussi d’autres forces derrière qu’on ne peut pas identifier. Faisons un effort pour identifier ces forces là qui profitent de cette situation pour essayer de combattre le désordre », a-t-il déclaré.

Et d’ajouter : « Mais aussi la particularité, n’oubliez pas que Kwamouth, c’est la porte de Kinshasa, Kenge, Mongata, c’est la porte. Ce sont les derniers verrous avant d’atteindre Kinshasa. Ce n’est pas pour rien aussi il y a tous ces désordres ici. Aussi, nous oublions que l’année prochaine nous irons aux élections. Toutes ces questions restent pendantes ».

Par ailleurs, les chefs des exécutifs du Grand Bandundu sollicitent la création des couloirs sécurisés pour permettre aux deux peuples en conflits (Teké et Yaka) de sortir des forêts pour enfin faire entendre leurs voix au colloque envisagé.

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