Les défis que la RDC doivent relever au sein des organisations régionales dont elle est membre ont été au centre de l’audience que le ministre d’État en charge de l’intégration régionale, Antipas Mbusa Nyamwisi, a accordé mardi 20 juin 2023, à l’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la Fédération Suisse à Kinshasa, Chasper Sarott.
Pour le diplomate helvète, sa visite de courtoisie vient d’ouvrir des brèches pour des questions plus sensibles notamment sur le fait que différents accords et communiqués signés en vue du retour de la stabilité dans l’est marquent plus les pas que les points. Il a également évoqué avec le ministre Mbusa Nyamwisi en charge de l’Intégration régionale les enjeux du sommet quadripartite qui se tiendra à Luanda le 27 juin pour l’ harmonisation des réponses régionales à la situation de l’est de la RDC.
Par ailleurs, la guerre lancée par le M23 avec le soutien du Rwanda, a déjà occasionné plus de 6 millions des déplacés internes, une confirmation venue de la part des experts de Nations-Unies. La Fédération helvétique s’est, en effet, engagée à apporter son obole à l’élan de solidarité humanitaire au profit de ces infortunés en Rdc qui ont davantage allongé le chapelet des victimes de la politique expansionniste du Rwanda qui fait fi des dispositions pertinentes des chartes de l’ONU et de l’UA notamment l’intangibilité des frontières héritées de la colonisation.
Cependant, Mbusa Nyamwisi a rassuré M. Chasper Sarott des avancées notables opérées par la RDC notamment dans le cadre de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba. Il s’agit des réformes dans le domaine de la défense et de la sécurité, dans la décentralisation, la justice, etc…. Il a aussi fait remarquer que « la RDC s’emploie également à la traçabilité efficiente de ses minerais avant toute exportation ».
Le ministre en charge de l’intégration régionale, Mbusa Nyamwisi, a, pour sa part, rappelé les efforts menés par le président de la République Félix Tshisekedi et le gouvernement dans le cadre même de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba qui préconise à la RDC des réformes structurelles des institutions de l’État y compris les finances et l’approfondissement des réformes du secteur de sécurité, particulièrement en ce qui concerne l’armée.