L’exécutif provincial de la ville de Kinshasa a mis en place une application mobile dénommée Hoja devant permettre à la population de scanner le code QR des taxis avant d’y accéder. Cette annonce a été faite à travers le compte Twitter officiel de Gouvernorat de Kinshasa.
En effet, ce code QR reprend l’identité du conducteur, et permet aux passagers de le reconnaitre et de se rassurer qu’il s’agit d’une bonne personne. Dans cette même optique, l’exécutif provincial demande aux passagers de ne pas monter à bord des taxis bus qui n’ont pas affiché leur numéro d’enregistrement et leur code QR.
Par ailleurs, le phénomène Kidnapping a pris une tout autre ampleur durant ces dernières semaines. Malgré l’arrestation d’un groupe des présumés auteurs du kidnapping par la police, la peur ne cesse de se faire ressentir au milieu des passagers, voire même des chauffeurs. C’est le constat effectué, jeudi, par Congopresse.net, sur le Rond point victoire, entre la commune de Kalamu et celle de Kasa-Vubu. Quelques chauffeurs et passagers interrogés à ce sujet ont exprimé leurs inquiétudes.
« A propos de cette affaire de kidnapping, les clients commencent à avoir peur de nous qui faisons normalement notre travail. De notre côté aussi, avant de faire monter quelqu’un à bord, nous devons vérifier tout d’abord voir l’état du client, il y a quelques indices suspects directement on signale la police », a confié un chauffeur de taxi bus tout en demandant aux forces de l’ordre de renforcer le contrôler sur terrain en vue de limiter les dégâts.
« Je suis très content parce qu’on a commencé à arrêter les criminels en question, car nous sommes devenus en danger. Dans des arrêts, les clients montent difficilement à bord du véhicule suite à cela. Ce phénomène paralyse à tout prix notre service », a déploré un autre conducteur des transports en commun.
En revanche, un passager a justement appelé la population à la vigilance. « Avant de monter à bord du taxi, de tirer l’attention de ce qui se passe à l’intérieur. Ces derniers temps à Kinshasa, on ne sait pas à qui nous pouvons faire confiance », a-t-il souligné.
Notons que certains présumés auteurs de ces actes ont été appréhendés par la police en début de semaine et transférés en justice. Leur procès débuté mercredi, s’est clôturé jeudi tard dans la soirée après de longues heures des confrontations des prévenus, de la partie civile et des témoins.
Le verdict rendu par le tribunal de grande instance de Kinshasa Gombe siégeant en procédure de flagrance dans cette affaire condamné une vingtaine de ces « kidnappeurs » à une peine de mort, tout en les obligeant de payer 20.000 USD de dommages et intérêts aux familles des victimes.