Justin Bitakwira fait encore parler de lui, après ses propos tenus dans l’émission télévisée « Bosolo na politik ». En effet, cet ancien ministre congolais a tenu des déclarations « stigmatisantes » à l’égard des membres de la communauté Tutsi.
« Un Tutsi est un criminel né. Ils sont tous pareils. Quand tu vois un Tutsi, un criminel. Quand il est en position de faiblesse, il peut dormir pendant six mois sous ton lit. Et quand il prend la position de force, il va te dire qu’il ne t’a jamais vu pourtant il a dormi six mois sous ton lit. Je me pose toujours la question de savoir si leur créateur, ce n’est pas celui qui a créé le diable. Je n’ai jamais vu une race aussi méchante », avait-il indiqué.
Pour l’Union Européenne, ces propos sont « de nature à accroître les risques des violences interethniques, davantage lorsqu’ils émanent d’un leader d’opinion ». Cette organisation internationale a adressé des correspondances « d’indignation » à la ministre congolaise de la Justice et Garde des sceaux, Rose Mutombo ainsi qu’au président du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC), Christian Bosembe, qu’elle appelle à jouer un rôle de régulation de manière équitable.
« Le CSAC a récemment pris des mesures jusqu’à l’interdiction d’antenne à des acteurs politiques de l’opposition pour des propos faisant l’apologie du tribalisme et de fermeture momentanée des médias qui leur avait donné tribune », rappelle l’UE.