Qui dirige le Conseil National de la Jeunesse (CNJ) ? Telle est la question qui se pose au sein de l’opinion publique. Il s’observe depuis quelques jours une cacophonie, pour ne pas dire une guerre de leadership à la tête du Conseil National de la Jeunesse.
À la base de cette cacophonie, un communiqué ne comportant aucune signature qui invite tous les conseillers communaux de la jeunesse à une réunion, ce lundi 24 juillet 2023, au siège du CNJ.
Bien que n’étant pas signée, cette invitation est lancée au nom de l’ambassadeur William Mukambila. Ce qui suppose que ce communiqué viendrait de M. William Mukambila, président du CNJ suspendu en janvier 2023 par le Ministre de la Jeunesse et prétendument réhabilité le mercredi 19 juillet 2023 par le Conseil d’État. L’auteur de ce communiqué invite les présidents communaux de la jeunesse (Kinshasa) à une réunion de « mise au point » au cours de laquelle le président Mukambila, ainsi réhabilité, envisage de donner de « nouvelles orientations ».
Tombant sur ce communiqué, l’ambassadeur Nathan Atibu, président ad intérim du CNJ, a signé un communiqué contradictoire. Selon le communiqué signé par M. Atibu, « aucune réunion n’est prévue entre le bureau du CNJ et les conseillers communaux de Kinshasa », ce lundi. Le président intérimaire déclare que le premier communiqué est « l’œuvre d’un réseau mafieux non autrement identifié ». M. Nathan Atibu appelle ainsi les présidents communaux à « ne pas accorder de l’importance » à cette invitation.
Peut-on parler de la guerre du leadership ou d’une cacophonie ? À qui devrait-on croire, donc ? Est-ce au président William Mukambila qui serait rétabli dans ses droits par le Conseil d’État ? Ou serait-ce au président Nathan Atibu qui continue d’assurer l’intérim malgré la prétendue réhabilitation de son titulaire ? Ce dossier reste à suivre de très près…