Au cours d’une interview accordée, jeudi 03 août 2023, à Congopresse, le président de la Dynamique Chrétienne pour la Défense des Droits Humains et de l’Environnement (DCDHE), Me Carlos Mupili, a réagi au sujet de la commémoration du 25e anniversaire du génocide congolais.
« Comment plus de 6 millions de morts peuvent-ils être placés sous silence médiatique ? Après les cendres du génocide rwandais, la seconde guerre du Congo avait éclaté en 1998 dans la région des grands lacs de l’Est du Congo. 9 pays africains étaient impliqués, l’Angola, le Zimbabwe, la Namibie au sud, le Rwanda, l’Ouganda, le Burundi, le Congo, le Tchad, le Soudan au nord. Une trentaine des millices servit sur terrain avec une cruauté terrible en tuant et violant », a déclaré ce défenseur des droits de l’homme.
Pour Me Carlos Mupili, la cause de ce génocide est la convoitise de nos ressources naturelles par les multinationaux, en complicité avec certains compatriotes congolais.
« Et jusqu’à présent, il faut aussi dire que ce génocide continue d’exister à l’Est mais sous d’autres formes parce que lorsqu’on est entrain de tuer la population congolaise chaque jour c’est un génocide. Nous disons que ces tueries ont la bénédiction de certains États qui sont membres permanents au conseil de sécurité », note-t-il.
Me Carlos Mupili estime que la date du 02 août doit rester une date fériée qui devra être consacrée à la mémoire des millions des congolais disparus suite à ces crimes. Par ailleurs, le président de la DCDHE exige que la justice soit faite et que les génocidaires subissent la rigueur de la loi.