L’initiateur de l’idéologie politique Nouvelle République Démocratique du Congo, David Alexandre Nshue, a rappelé à l’ordre des candidats députés qui s’engagent en politique pour remplir leurs poches. Une façon pour lui d’inviter les futurs élus à reconsidérer l’article 100 de la Constitution.
À travers son compte X, cet analyste politique a indiqué que « les motivations qui amènent les gens à s’engager en politique ne doivent pas être liées à la faim car ils auront à agir, légiférer ou contrôler l’exécutif en s’appuyant plus sur leurs ventres que sur leurs cerveaux ».
Pour David Alexandre Nshue, celui qui aspire à devenir député ne doit pas être motivé par les émoluments payés mais l’envie et la capacité de légiférer et de contrôler l’exécutif.
« Nombreux quitteraient la course si les émoluments tombaient à 500 $/mois », ajoute-t-il.
À en croire ce dernier, peu sont les candidats qui savent ce que doit faire un député, raison pour laquelle à l’approche des élections, plusieurs candidats viennent avec un discours qui ne cadre pas avec les missions leur dévolues par la loi. Certains promettent à l’électorat la construction des écoles, des hôpitaux, des ponts ; d’autres la desserte en eau potable et en électricité… Des promesses ironiques et « dangereuses pour l’avenir du pays », juge David Nshue.
Il sied de rappeler que l’article 100 de la Constitution de la RDC résume le rôle d’un député à voter les lois et à contrôler le Gouvernement, les entreprises publiques ainsi que les établissements et les services publics. Sur ce, au lieu de promettre la construction des ponts, la réhabilitation des routes, le député devra plutôt recueillir les besoins réels de la population pour en faire des propositions des lois qu’il va soumettre à l’Assemblée Nationale.
Notons que le dimanche dernier, la campagne électorale a été officiellement lancée sur l’étendue du territoire national. Des dizaines de milliers des candidats, dont une vingtaine pour la présidentielle, ont activé leurs machines. Durant un mois, ils devront convaincre les électeurs à voter en leur faveur, bien que le climat politique dans le pays reste tendu sur fond des conflits armés dans l’Est.