Mercredi 10 janvier 2024, la rédaction de congopresse.net a effectué une nouvelle descente dans le quartier Kingabwa, la zone la plus touchée par des inondations ravageuses. Objectif, constater la situation que rencontre la population de cette partie de la capitale pendant cette période.
L’équipe de Congopresse est aussitôt conduit dans une terrasse par le secrétaire du quartier Nzadi. À l’intérieur, habite Bolimbo Kakonga Ange, mère de six petits enfants victimes d’une inondation la plus désastreuse jamais connue. Cela apparaît comme dans une série dramatique, mais la réalité est presque insupportable.
Il est 14h30, mais Bolimbo Kakonga Ange dort encore. À cause des mauvaises conditions de logement, cette femme ne dort presque jamais la nuit. Elle est obligée de garder un œil ouvert sur ses enfants, les protégeant contre les moustiques et les insectes parasites.
Ça fait presqu’une semaine que cette pauvre femme passe la nuit avec sa progéniture à la belle étoile. Elle dit n’avoir nulle part où aller. Ses enfants sont sa seule famille.
« On a tout perdu, notre maison, nos habits, le matelas et autres biens qui nous aidaient à survivre. Et à l’heure où je vous parle, je n’ai aucune personne pour m’aider. Ça fait quatre jours que je suis dans la rue avec mes enfants », pleure Bolimbo Kakonga Ange.
Après avoir fui sa maison à cause de la montée phénoménale des eaux, cette jeune mère avait décidé d’aller s’abriter dans une église. Mais malheureusement, elle s’est fait jeter dehors avec ses six enfants comme dans une série dramatique.
« Les gens de cette église m’ont dit d’aller chercher ailleurs, car eux n’hébergent pas les sans abris. Peut-être qu’ils croyaient qu’en m’acceptant, ils seraient obligés de nourrir ma famille. Mais moi je ne cherche pas un endroit pour se nourrir, plutôt là où je peux loger mes enfants en sécurité », se lamente cette dame condamnée à occuper une vieille terrasse espérant protéger ses gosses contre les intempéries, mais pour combien de temps ?
D’après Mobato Paul, secrétaire du bureau du quartier Nzadi, la situation risque de perdurer jusqu’au mois de février. Laissant croire que Bolimbo Kakonga Ange passera ses nuits dehors jusqu’au mois de Mars avant de retourner chez lui.
