Depuis le mois de décembre 2019, le monde vit sous l’emprise de l’épidémie du coronavirus. Plusieurs thèses ont été développées pour expliquer cette pandémie. Celles-ci sont de tous ordres : médicales, scientifiques, économiques, métaphysiques, etc. Mais en résumé, deux tendances s’affrontent pour expliquer la pandémie du coronavirus. D’une part, celle qui pense que cette maladie est accidentelle et échappe au contrôle de l’homme. Cette tendance rejoint ceux qui conçoivent que le monde est en train de vivre des prédictions apocalyptiques qui annoncent la fin des temps. L’autre tendance estime que cette maladie n’est pas un accident, mais un projet bien planifié visant à réguler la population mondiale. Dans cette hypothèse, les Africains sont particulièrement concernés parce que faisant partie des peuples qu’on estime les moins compétitifs de la planète en matière de développement.
Si on s’en tient à cette seconde tendance, on peut dire que les concepteurs d’un tel projet macabre doivent avoir des bonnes raisons pour s’engager dans une telle entreprise. Il y a lieu donc de se poser quelques questions : Y aurait-il vraiment des motivations qui pourraient pousser certaines personnes ou certaines organisations, aussi puissantes soient-elles, de penser à réguler de façon artificielle la population mondiale ? Un tel projet aussi incongru est-il possible en ce 21ème siècle où le monde est marqué par les idéaux de paix, d’égalité, de progrès, de justice, d’humanisme, etc. ?
Les défenseurs de la thèse qui estiment que cette pandémie serait une volonté humaine se fondent sur les allégations suivantes :
L’accusation du milliardaire Bill Gates d’avoir fait accréditer un brevet d’invention déposé pour Covid 19 en 2002 et l’annonce avec assez de précision par ce dernier en 2015 de l’épidémie avec un scénario aussi précis sur le comportement du virus et de la population quant à la gestion de la pandémie. Dans une conférence il déclare ‘’… Si nous faisons un bon travail avec le nouveau vaccin, l’accès au soin et la procréation médicalement assistée, nous pouvons la diminuer de 10 à 15 pourcents. Certains disent qu’il parlait de la population mondiale, d’autres soutiennent qu’il parlait des maladies.
La prédiction par la CIA dans un rapport d’une épidémie, précisément respiratoire, virulente, humaine, extrêmement contagieuse, pour laquelle il n’existe pas de traitement et qui pourrait déclencher une pandémie mondiale. …. Des foyers se déclencheraient dans le Sud-Est asiatique. En dépit des restrictions limitant les déplacements internationaux, des voyageurs présentant peu ou pas de symptômes pourraient transporter le virus sur les autres continents.
Les scénarios sur l’épidémie du coronavirus dans des films avant l’apparition de la maladie, notamment la série chinoise ‘’My secret, Terrius’’ posté en 2018, qu’on peut retrouver sur Netflix, à la saison 1, épisode 10, à partir de la 50ème minute où un médecin explique précisement que le coronavirus qui sévit dehors attaque le système respiratoire. C’est un virus mutant qui a été modifié pour attaquer directement le poumon et le taux de mortalité remonte à 90 pourcents, avec une période d’incubation de 14 jours. Des précisions troublantes pour un film de fiction.
L’obstination du gouvernement français à ne pas autoriser l’utilisation de la molécule d’hydroxy chloroquine dans la lutte contre le coronavirus, malgré la démonstration du Dr Raoult ;
L’annonce par l’OMS de vouloir tester le vaccin du coronavirus sur des cobayes en Afrique.
Pour essayer de comprendre une telle hypothèse, nous avons choisi d’interroger la littérature scientifique sur l’évolution de la population mondiale. Trois doctrines à la base des évènements qui ont marqué l’évolution de la population humaine dans le monde ont attiré notre attention. Il s’agit du Malthusianisme démographique, du Darwinisme social et l’Eugénisme. Ces théories pourraient davantage nous éclairer sur ce qui se passe dans le monde actuellement et permettre aux Africains de se préparer à l’ordre mondial qui va s’imposer après la pandémie du coronavirus.
I. LE MALTHUSIANISME DEMOGRAPHIQUE
C’est une attitude politico-économique qui prône le contrôle de la démographie afin de pouvoir maîtriser les ressources. Selon cette doctrine prônée par Robert Malthus, pasteur et économiste français du 19ème siècle, les Etats sont sensés anticiper sur la démographie afin de prévenir une pénurie de ressources.
La thèse de Malthus part du constat qu’il y a une asymétrie entre la croissance démographique et la croissance de production de ressources. La représentation mathématique de Malthus est simple: la population croît en progression géométrique (1, 2, 4, 8, etc.), et double ainsi tous les vingt-cinq ans, alors que la production des subsistances nécessaires à l’alimentation humaine n’augmente qu’en progression arithmétique (1, 2, 3, 4, etc.). Il présente alors l’augmentation de la population comme un danger pour la survie du monde et préconise la réduction du taux de natalité.
Selon Malthus, les obstacles à l’accroissement de la population sont de deux ordres : l’obstacle destructif et l’obstacle préventif.
L’obstacle destructif est consécutif à la généralisation de la pauvreté, à celle de la famine ou aux guerres que peuvent se livrer les États dont les ressources sont insuffisantes pour faire face à l’augmentation de leur population.
L’obstacle préventif repose sur cette forme de ‘’contrainte morale’’ qu’imposent la chasteté et le mariage tardif. Malthus condamne le contrôle des naissances, qu’il estime contraire aux lois de Dieu ; mais l’homme et la femme ne doivent s’unir qu’à partir du moment où ils sont à même de subvenir à leurs propres besoins et à ceux de leur descendance.
Malthus se montra également réticent à l’assistance aux populations défavorisées, parce que celle-ci ne peut qu’encourager la natalité. Il expliqua alors que la seule forme utile de solidarité sociale résidait dans le développement de l’instruction, qui permettrait aux hommes de mieux se rendre compte que l’augmentation de la population était source de misère.
a .LE MALTHUSIANISME AUJOURD’HUI
Au-delà des critiques formulées vis-à-vis de cette doctrine, le malthusianisme englobe aujourd’hui toutes les théories comprenant des politiques publiques de régulation de la population. Le terme de ‘’néo-malthusianisme’’ couvre toute politique, tout programme ou toute théorie dans lesquelles on peut voir une préoccupation en ce qui concerne la surpopulation définie en tant que problème. Actuellement, de plus en plus de personnes recommencent à parler de surpopulation au niveau planétaire. L’exemple le plus manifeste est celui de la Chine où la politique de l’enfant unique par famille continue à être présente dans les esprits.
b. L’ESPRIT MALTHUSIEN
L’usage s’est répandu d’appeler malthusienne toute pratique restrictive de la population. Cet état d’esprit est plus ou moins conscient : les capitalistes du XIXe siècle sont malthusiens à l’égard des pauvres ; les pays évolués modernes sont malthusiens à l’égard du Tiers Monde, des familles riches de nos sociétés de consommation malthusiennes envers d’autres familles pauvres. Il s’agirait de ne pas donner naissance à des enfants qui seraient mal soignés, car la richesse ne se démocratise qu’avec lenteur. Quoi qu’il en soit, l’état d’esprit malthusien est vivace en matière de population de nos jours.
II. LE DARWINSME SOCIAL
Les théories de Malthus ont eu plusieurs influences et une résonance dans plusieurs domaines, notamment en sciences naturelles avec l’Anglais Charles Darwin extrêmement impressionné et influencé par les théories de Malthus, de régulation et surtout d’autorégulation de la population.
L’expression ‘’darwinisme social’’ désigne l’application de la théorie de la sélection naturelle de Darwin, en principe réservée au mode animal, à la société humaine.
Cette doctrine sociopolitique est apparue au 19ème siècle notamment dans les écrits du philosophe et sociologue Herbert Spencer, anglais et contemporain de Charles Darwin. Spencer voit dans l’origine des espèces la clé qui permettrait de comprendre le développement de la civilisation. Ainsi, le mécanisme de la sélection naturelle décrit par Darwin serait totalement applicable au corps social.
Le darwinisme social considère que la lutte pour la vie entre les êtres humains est l’état naturel des relations sociales et que les conflits sont aussi la source fondamentale du progrès et de l’amélioration de l’être humain. Ainsi la concurrence entre les êtres ou groupes humains ne doit pas être entravée par des obstacles comme les mesures de protection sociale et d’assistance de l’Etat Providence, la solidarité ou la charité. Ses partisans prônent la non intervention dans la lutte pour l’existence, afin que la sélection naturelle favorise la survie des ‘’plus aptes et l’élimination des moins aptes’’.
a. LE DARWINISME APPLIQUE AUX RACES
Sur le plan politique, le darwinisme social a été utilisé pour justifier scientifiquement la domination de certains peuples ou certaines races par d’autres jugés moins aptes. C’est le cas de la colonisation pour justifier la domination des Occidentaux sur d’autres peuples, notamment d’Afrique. C’est le cas aussi du fascisme et surtout le nazisme qui considère légitime que les races humaines et les êtres les plus faibles disparaissent pour laisser la place aux races et aux êtres les mieux armés.
On a pu penser que cette vision des rapports entre les nations dominantes en Allemagne et en Autriche au début du 20ème siècle, aurait joué un rôle dans le déclenchement de la Première Guerre mondiale.
Au Japon, les éléments liés à la théorie de la sélection naturelle ont été incorporés par Shigetake Sugiura, l’un des tuteurs de Hirohito, dans ses écrits visant à justifier la supériorité de la race nipponne et son droit à dominer l’Extrême-Orient. Avec les éléments mythologiques propres au shinto, le darwinisme social servit donc de toile de fond à l’invasion de la Chine et des pays d’Asie du Sud-Est pendant l’ère Showa.
b. LE DARWINISME MODERNE
Le darwinisme social est aussi considéré comme le fondement de l’ultralibéralisme, favorable à un Etat-minimum afin que, comme chez les espèces animales, seuls les meilleurs et les plus forts puissent prospérer. Cela se concrétise, par exemple par la volonté de privatiser l’assurance maladie et la marchandisation du secteur de la santé.
Le darwinisme social considère donc l’homicide collectif comme la cause des progrès du genre humain. Les théoriciens du darwinisme social envisagent, à l’échelle de la compétition entre les individus, la levée des mesures de protection sociale, l’abolition des lois sur les pauvres ou l’abandon des conduites charitables. Les riches et les puissants du monde estiment que les pauvres, dont les populations africaines, sont une catégorie humaine inactive sinon inutile pour le progrès de l’humanité et dont il faut se débarrasser.
III. L’EUGENISME
L’inventeur de l’eugénisme est Francis Galton qui s’inspire de Darwin. Il le définit comme la science de l’amélioration des populations humaines visant à donner aux meilleures les moyens de prévaloir rapidement sur les moins bonnes. Outre la conception raciste et biologiste de l’homme, deux autres principes servent de base à l’eugénisme : le premier est le principe malthusien exprimé par Darwin : ‘’ Les membres insouciants, dégradés et souvent vicieux de la société tendent à s’accroitre dans une proportion plus rapide que ceux qui sont plus rapides et ordinairement plus sages.’’ Le deuxième principe est l’opposition à toute forme de métissage considéré comme la base de la dégénérescence des races supérieures. Pour parer à cette menace, Galton préconise le contrôle des mariages et la stérilisation des ‘’débiles’’ et des ‘’criminels’’. Et Darwin d’ajouter : ‘’ Si les gens prudents évitent les mariages et que les insouciants se marient, les membres inférieurs de la société tendent à supplanter les membres supérieurs’’.
L’Amérique du début du 21ème siècle sera un terrain très favorable aux idées eugénistes. Les grandes familles WASP (White Anglo Saxon Protestant) américaines y voient une justification soit disant scientifique de leur pouvoir politique et économique.
a. CROISSANCE DEMOGRAPHIQUE ET DEVELOPPEMENT
Pour les malthusiens et les néomalthusiens, une population qui s’accroit à volonté, sans aucune contrainte, expose l’humanité à des crises majeures dans le futur : stagnation du niveau de vie, pénurie des ressources et dysfonctionnements économiques. Cela a amené à mettre sur pied la théorie de la population optimale qui définit un seuil au-delà duquel le nombre d’habitants cesse d’être favorable à l’essor socio-économique. Au-delà des discussions idéologiques, les théoriciens se sont également penchés sur une autre question : faut-il intervenir ou non en cas de corrélation négative entre la croissance démographique et le développement ?
b. LA BOMBE DEMOGRAPHIQUE AFRICAINE
Depuis un certain temps, la démographie en Afrique est devenue une préoccupation pour l’Occident, notamment pour les dirigeants français qui ne manquent d’occasion pour demander aux africains d’arrêter de procréer. Nicolas Sarkozy et Emmanuel Macron l’ont rappelé lors des grandes rencontres avec des dirigeants africains. Pour les dirigeants occidentaux, la croissance démographique en Afrique est inquiétante. Reste à savoir si cette inquiétude est une préoccupation pour la survie de l’Afrique et l’équilibre du monde, ou la peur de voir une Afrique émergente grâce à une population jeune et dynamique face à une population occidentale vieillissante. L’exemple des pays d’Asie qui ont surpris l’Occident avec un développement vertigineux au point de supplanter l’Europe ne rassure certainement pas l’Occident dont l’économie est fortement basée sur l’exploitation de l’Afrique. Aussi, arrêter la démographie africaine par des méthodes naturelles ou artificielles ne serait pas une mauvaise idée, au nom de la théorie du darwinisme social.
Depuis le déclenchement de la pandémie du Covid 19, plusieurs voix d’Africains se sont levées pour dénoncer un complot à réduire drastiquement les populations des pays sous-développés à l’instar de l’extermination des Indiens d’Amérique et des aborigènes d’Australie. Ces affirmations qui peuvent paraitre incongrues sont parfois soutenues par des révélations pour les moins troublantes sur l’origine du coronavirus et la gestion de la pandémie.
c. DEMOGRAPHIE ET DEVELOPPEMENT
Face à la misanthropie malthusienne, il y a lieu de rappeler qu’à l’inverse de sa limitation, la croissance démographique n’a jamais entravé la prospérité des sociétés humaines. Les Européens n’ont pas vaincu la misère par une limitation de la population. Seuls les gains de productivité favorisés par les révolutions industrielles expliquent ce miracle. Le fait que l’expérience occidentale ne suffise pas à annihiler les craintes antinatalistes en Afrique ne peut donc signifier qu’une chose. Pour certaines raisons, certains sont peut-être convaincus que les Africains sont destinés à demeurer des éternels improductifs. Cette idée est confortée par les dispositifs d’aide publique au développement dont l’inefficacité et les effets délétères sur la qualité des systèmes politiques des pays récipiendaires ne sont plus à prouver. Ces politiques entretiennent l’idée que certains peuples ne peuvent subvenir à leurs besoins que si on les tient par la main. ‘’Aucun groupe humain n’est condamné à la pauvreté, sinon par son régime politique et ses politiciens’’, rappelait utilement le sociologue Jean Baechler. En matière de pauvreté, les facteurs culturels et institutionnels sont plus déterminants que l’ethnie et la démographie.
IV. LES FONDEMENTS METAPHYSIQUES
Plusieurs ont cherché également à expliquer la pandémie du coronavirus par les écrits de Nostradamus. Mais il s’avère que les écrits de l’astrologue français ne mentionnent pas clairement l’avènement d’une pandémie au début du 21ème siècle. Quant aux prédictions apocalyptiques bibliques, elles annoncent globalement les pandémies comme l’un des signes précurseurs de la fin des temps. Mais on ne peut pas affirmer avec précision que la bible parle du Covid 19. Toutefois, il y une curieuse coïncidence entre ce que la bible déclare et l’avancée des recherches technologiques à l’ère corona :
Premièrement, la possibilité que l’évangile soit prêché à travers le monde entier avant le retour du Christ. Cette hypothèse qui était illusoire hier est possible aujourd’hui grâce aux Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication. Les populations des pays comme la Chine qui étaient derrière un rideau ou les pays arabes peuvent, grâce aux progrès de la télécommunication avoir accès à l’évangile. Un autre fait important, c’est la possibilité d’insérer des puces électroniques sur la main des humains et qui remplacerait les cartes électroniques et autres passeports. Le programme ID 2020 qui vise à accorder une identité numérique à tout être humain confirme curieusement les prédictions bibliques. Aujourd’hui, la technologie de la reconnaissance faciale est utilisée pour faire des achats. Le livre d’Apocalypse 13 :16 annonce que les humains auront une marque sur leur main droite et sur leur front. Et que personne ne peut acheter ni vendre sans avoir cette marque. Les partisans de cette thèse affirment qu’il est possible aujourd’hui d’insérer une puce sous la peau par une opération de vaccination.
V. COMME CHEZ LA FONTAINE
Le Covid 19 remet en question le système démocratique basé sur la liberté individuelle. Si bien que l’ère post-corona sera certainement marquée par le renforcement de l’autoritarisme au nom de la survie de l’humanité. Mais quelle que soit la thèse qui prévaut, les humains ressemblent aujourd’hui aux animaux malades de la peste dans la fable de Jean de la Fontaine : ‘’Ils ne mourraient pas tous, mais tous, ils étaient frappés’’ et ‘’selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de la cour vous rendront blanc ou noir’’.