Le récent rapport de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) révèle une augmentation alarmante des cas de paludisme en 2024, marquant une aggravation continue de la situation depuis cinq ans. Armand Le Menach, membre du Programme mondial de lutte contre le paludisme, a analysé cette tendance inquiétante lors du journal de TV5 Monde Afrique, mardi 17 décembre.
Selon Armand Le Menach, plusieurs facteurs expliquent cette recrudescence, parmi lesquels :
1. Une couverture sanitaire insuffisante
L’accès limité aux médicaments antipaludiques et aux moustiquaires imprégnées empêche une protection efficace des populations à risque.
2. L’impact du changement climatique
L’augmentation des températures et des précipitations favorise la prolifération des moustiques vecteurs, rendant les efforts de prévention plus complexes.
3. Les zones de conflits armés
La destruction des infrastructures de santé et l’extrême vulnérabilité des populations dans ces régions freinent considérablement la lutte contre le paludisme.
Le rapport met particulièrement en lumière la situation en Afrique, où 95 % des décès liés au paludisme ont été enregistrés en 2024, soulignant la nécessité d’interventions ciblées.
Face à cette crise, l’OMS appelle à une mobilisation accrue pour renforcer l’accès aux soins, améliorer les systèmes de santé et développer des stratégies adaptées à l’évolution climatique.