La République Démocratique du Congo (RDC) a officiellement lancé, le mercredi 18 décembre 2024, sa campagne pour obtenir un siège de membre non permanent au Conseil de sécurité des Nations unies pour la période 2026-2027. Ce projet ambitieux est porté par la ministre des Affaires étrangères, Thérèse Wagner.
Lors d’une cérémonie spéciale organisée à Kinshasa, en présence de nombreuses personnalités publiques, la cheffe de la diplomatie congolaise a déclaré : « Après plus de trois décennies d’absence au Conseil de sécurité, notre pays se porte à nouveau candidat, soutenu par l’Union africaine et la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) ».
Le Conseil de sécurité des Nations unies est l’organe chargé de déterminer l’existence d’une menace contre la paix ou d’un acte d’agression. Il invite les parties à un différend à le régler par des moyens pacifiques et recommande des méthodes d’ajustement ou des conditions de règlement. Ce conseil est également responsable du maintien de la paix et de la sécurité internationales.
Le lancement solennel de cette campagne officielle pour promouvoir la candidature de la RDC arrive dans un contexte de tensions diplomatiques entre Kinshasa et Kigali. En effet, le pays de Félix Tshisekedi accuse le régime de Paul Kagame de soutenir les rebelles du M23 qui affrontent l’armée congolaise sur le sol congolais.
Le Conseil de sécurité est composé de 15 membres : cinq membres permanents et dix membres élus par l’Assemblée générale pour un mandat de deux ans. La RDC avait siégé pour la première fois en tant que membre non permanent en 1982-1983.
Durant cette période, elle avait exercé la présidence du Conseil de sécurité, notamment durant la guerre du Golfe, qui s’est déroulée du 2 août 1990 au 28 février 1991.