
Le procès de 84 membres des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et du groupe armé Wazalembo, accusés d’exactions contre des civils dans la province du Sud Kivu, s’ouvre ce lundi 10 février à l’auditoire militaire de Bukavu, capitale provinciale déjà marquée par les violences récentes.
Ces individus, appréhendés par les services de sécurité le dimanche 9 février, sont poursuivis pour des actes graves tels que le vol, le pillage et le meurtre. Selon des médias locaux, les accusations portent sur des crimes commis la semaine dernière, incluant des meurtres, des tortures et des vols, dans un contexte de tensions exacerbées par la présence des rebelles du M23 à Nyabibwe, située à environ 100 kilomètres au nord de Bukavu.
Le gouverneur du Sud Kivu, Jean-Jacques Purusi, a rapporté que des violences survenues le 7 février ont fait au moins sept victimes (neuf selon la société civile) dans plusieurs villages du territoire de Kabare. Des actes de pillage ont également été signalés à Bukavu le 8 février. Les habitants dénoncent la complicité de certains militaires et combattants Wazalendo, qui seraient responsables de ces exactions alors que la région souffre des conséquences d’un conflit armé entre l’armée nationale et les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda.