A l’ouverture du procès de Vital Kamerhe à Kinshasa, plusieurs questions lui ont été posées sur l’exécution des travaux de 100 jours.
Voici ci-dessous l’intégralité de questions qui lui ont été posées.
Question-réponse entre le juge et Vital Kamerhe lors de l’ouverture du procès à la prison ce lundi à Makala.
Juge: en quelle qualité êtes-vous intervenu dans l’exécution de ce programme? Directeur de Cabinet ou tout autre qualité? Quelle rôle avez-vous joué dans l’exécution de ce programme?
Kamerhe: je suis directeur de cabinet du chef de l’État. On doit exécuter le programme du chef de l’État, ce qui est déjà une situation inédite puis que d’habitude le programme c’est celui du premier ministre. Par ce que nous avions un premier ministre issue d’une assemblée qui venait d’être balayée par une nouvelle assemblée et nous avions pas un premier ministre et le président de la république devrait croiser les bras pendant 7 mois et rien faire? Donc je suis intervenu au nom du président de la république pour que ces travaux se fassent et que nous puissions répondre aux besoins pressants du peuple congolais dans le secteur de l’éducation, de la santé, des routes et même la gratuité de l’enseignement chez nous puis que beaucoup ne savent que la gratuité fait partie du programme de 100 jours. On choisit ce qui semble créer de la confusion et on avance.
Juge: Merci et le tribunal a posé la question, en quelle qualité êtes-vous intervenu?
Kamerhe: Directeur de Cabinet du chef de l’État.
Juge: et c’est tout?
Kamerhe: oui c’est tout
Juge: une autre question, est-ce que vous connaissez monsieur Samih Jammal qui est à votre droite?
Kamerhe: je vais le connaître en quel titre?tous les opérateurs économiques, tous les prestataires sont passés à la commission, ils se sont fait validés là-bas.
Juge: vous ne l’avez jamais rencontré?
Kamerhe: j’ai rencontré beaucoup de gens dans ma vie. Comment voulez-vous que je me rappelle des milliers de personnes que nous avons rencontré pendant la campagne électorale.
Juge: en ce qui vous concerne, vous n’avez plus d’idée?
Kamerhe: je dis non
Juge: et le prévenu Muhima, vous le connaissez?
Kamerhe: vous savez que Muhima je le connais de nom, c’est aujourd’hui que j’ai découvert le visage et j’ai été étonné par ce que j’ai demandé à tout le monde, est-ce que Jeannot est déjà là. Par ce que notre administration à nous, celle que moi j’ai impulsé à la présidence de la république, ce n’est plus l’administration de recevoir les agents dans les bureaux c’est les annotations sur les documents. Les documents de dédouanement j’ai écris au comptable à transferer vite chez monsieur Muhima chargé de la logistique pour accélérer les démarches. Cette annotation est là, je n’ai pas besoin de le voir. Je ne touche pas l’argent, je ne fais pas le transfert pour Jeannot, chacun fait son travail. Et moi c’est le cahier de charge que je regarde, est-ce les conteneurs de Mbuji-Mayi sont arrivés, oui, une partie. Les conteneurs de Kinshasa? Oui, tous les conteneurs sont arrivés, de Kananga? Non par ce qu’on a pas payé, ça se trouve à Lobito, du Sud-Kivu? Non par ce qu’on a pas payé, ça se trouve à Dar Es Salaam, de Matadi? Non par ce que le gouvernement n’a pas encore payé, ça se trouve à Istambul. Vous voulez qu’on dise quoi encore?
Procureur: monsieur le président vous lui avait posé la question, il a répondu deux fois mais pas la même chose. Il a répondu qu’il a intervenu comme directeur de cabinet et superviseur et je n’ai oas seul, on était avec d’autres et la coordination. Mais à la fin, il est intervenu pour insisté qu’il est intervenu en tant directeur de cabinet. Moi j’aimerais que le greffier, s’il peut répéter, pour que le greffier note non seulement qu’il a intervenu comme directeur de cabinet mais superviseur aussi.
Juge: est-ce que vous pouvez précisez.
Kamerhe: c’est tendancieux, c’est tendancieux, c’est comme ça que je ne voulais pas que les avocats viennent dire que je ne vais pas répondre. Puis que tous ces petits pièges à gauche et à droite…
Juge : est-ce que vous pouvez précisez par rapport à cet aspect là?
Kamerhe: est-ce que l’un est incompatible avec l’autre? Je ne dis pas que je suis superviseur, nous étions une équipe de supervision, 9 au total. Le document, il est la, lisez-le. Il y avait monsieur Vital Kamerhe, directeur de cabinet, il avait monsieur Kolongele, directeur de cabinet adjoint, il y avait monsieur Yav ministre de finances, il y avait le gouverneur de la banque centrale, le ministre de budget de l’époque, il y avait le représentant de la primature…tout ça.
Juge: vous étiez 9 au total?
Kamerhe: 9 au total, en plus de ce 9, il y avait la coordination. Ce qui est étonnant ici.
Juge: qui assurait la coordination?
Kamerhe: c’est monsieur Nicolas Kazadi, ambassadeur itinérant du Chef de l’Etat.
Juge: merci, veuillez vous asseoir.
Vital kamerhe est un homme intelligent, si il a réellement détourné il a dû couvrir ses arrières ou carrément le gouvernement congolais veux le salire en l’accusant des mensonges. Que la justice soit impartial pour trancher cette affaire