La CEEAC exige le retrait immédiat des troupes rwandaises de la RDC
Par S. Tenplar Ngwadi

Réunis ce samedi 7 juin à Malabo, en Guinée équatoriale, les chefs d’État et de gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) ont abordé la crise sécuritaire dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC). Ce sommet, sous le thème « Consolider les acquis de la réforme de la CEEAC pour accélérer l’intégration régionale et la construction d’une communauté de destin en Afrique centrale », a fermement condamné ce qu’il qualifie d’ »agression » par le Rwanda.
Le communiqué final, publié à l’issue des travaux, appelle au retrait immédiat des troupes rwandaises présentes sur le sol congolais. Cette décision marque un soutien diplomatique fort à la RDC, qui accuse Kigali d’appuyer les rebelles du M23, une allégation toujours rejetée par le Rwanda, qui la qualifie de conflit interne congolais.
Dans ce contexte, la présidence tournante de la CEEAC, traditionnellement assurée par le Rwanda, a été provisoirement confiée à la Guinée équatoriale, jusqu’à ce que le différend soit résolu. Par ailleurs, le renouvellement du mandat de la Commission de la CEEAC est prévu dans les trois prochains mois.
Cette position collective traduit une victoire diplomatique majeure pour la RDC, renforçant sa position sur la scène régionale face aux tensions persistantes avec Kigali. Plusieurs rapports indépendants confirment la présence des groupes rwandais en appui aux rebelles, ce qui accentue la pression sur le Rwanda au sein de cette instance régionale.