Deux personnes déplacées ont succombé au choléra à l’hôpital général de référence de Mweso, dans la province du Nord-Kivu, selon une alerte lancée jeudi 14 août par la division provinciale de la santé. Les victimes, originaires des campements du Jardin Théicole de Ngeri, dans le groupement de Kihondo (territoire de Rutshuru), avaient été transférées à l’hôpital après avoir fui les combats récents.
La localité de Mweso fait face à une pression humanitaire grandissante depuis l’arrivée de milliers de déplacés, venus notamment de la chefferie de Bwito (Rutshuru) et du nord-est de Walikale, en raison des affrontements entre les forces armées congolaises (FARDC) et la coalition rebelle M23/AFC, appuyée par le Rwanda. Ces populations en détresse s'entassent aujourd’hui dans des écoles, des églises et des familles d’accueil, dans des conditions précaires.
Le manque d’accès à l’eau potable, à des installations sanitaires adéquates et à une assistance médicale suffisante dans ces sites de fortune fait craindre une propagation rapide de l’épidémie. Le choléra, déjà présent dans plusieurs zones du Nord-Kivu, trouve dans ces conditions un terreau favorable.
Les autorités locales et les acteurs humanitaires tirent la sonnette d’alarme et appellent à une mobilisation urgente pour fournir une réponse sanitaire, en eau, hygiène et assainissement.
La République démocratique du Congo fait actuellement face à l’une des pires résurgences du choléra de ces dernières années. Selon le ministre de la Santé publique, Roger Kamba, plusieurs milliers de cas et des centaines de décès ont déjà été recensés depuis le début de 2025.
La rédaction