À la tribune de l’Assemblée Générale des Nations Unies, le président Félix Tshisekedi a lancé un cri d’alarme sur la situation en RDC, dénonçant “un génocide silencieux” à l’Est et exigeant le retrait des troupes rwandaises et la fin du soutien au M23 comme conditions sine qua non à une paix durable. L’arrivée prochaine de la RDC au Conseil de sécurité sera placée sous le signe de la paix, de la sécurité et de la lutte contre l’exploitation illégale des ressources.
“Plus qu’un conflit armé, ceci est un génocide silencieux qui frappe le peuple congolais depuis plus de 30 ans”, a déclaré avec gravité Félix Tshisekedi, décrivant l’ampleur de la tragédie : “familles décimées, +- 7 millions de morts, femmes et enfants pris pour cible, villages rayés de la carte, des générations sacrifiées.”
Élue membre non permanent du Conseil de sécurité pour la période 2026-2027, la RDC entend faire de la paix et de la sécurité ses priorités, tout en œuvrant à la prévention et à la résolution des conflits. Le président Tshisekedi a réaffirmé le soutien de son pays à la position africaine commune sur la réforme du Conseil de sécurité, réclamant deux sièges supplémentaires de membres non permanents et deux sièges de membres permanents avec droit de veto pour l’Afrique.
Au cœur des causes du conflit, Félix Tshisekedi a pointé du doigt l’exploitation illégale des ressources minières, appelant à “l’harmonisation des règles de traçabilité, de la mine au consommateur”, ainsi qu’à une coopération renforcée et à des sanctions ciblées contre les trafiquants. Il a également sollicité le soutien de la communauté internationale pour la mise en place d’une commission d’enquête indépendante sur les massacres commis dans l’Est du pays.
L’équation est claire pour le chef de l’État congolais : “Le retrait des troupes Rwandaises de la RDC, la fin de leur appui au M23 et la restauration de l’autorité de l’État congolais dans toutes les zones occupées constituent des conditions non négociables pour une paix véritable.” Un message ferme adressé à la communauté internationale, à la veille d’une session de l’Assemblée Générale placée sous le signe des crises et des défis globaux.
S. Tenplar Ngwadi
