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« Protégeons nos enfants », (Tribune)

La mort a encore frappé la RDC, surtout la partie Est. Alors que le 24 août, les Congolais se souvenaient, en termes de commémoration, des massacres de 1.100 civils à Kasika en 1998, deux jours après, soit jeudi le 26 août, à Masisi, des élèves ont été tués, d’autres enlevés, dans l’affrontement entre l’armée congolaise et une milice ayant attaqué un centre de Test National de Fin d’Etudes Primaires (Tenafep).

Ce sont nos enfants qui ont perdu la vie. Le Congo a perdu des talents, des potentialités encore fraîches, des futurs cadres. La méchanceté humaine a mis un terme à des destinées qui pouvaient impacter positivement d’une manière ou d’une autre cette nation. Voilà ces intelligences et sagesses, qui n’ont pas encore été usées, sont allées enrichir les cimetières.

Mais ce qui fait réfléchir c’est que cet acte odieux s’est produit dans une école. Pourquoi jusqu’à ce niveau-là ? Les auteurs de cet odieux assassinat n’ont même tenu compte de l’innocence de ces enfants. Qu’ont-ils fait pour mériter cela ? Quel péché ont-ils commis pour voir leurs vies prometteuses s’arrêter brusquement ? Nous nous imaginons la souffrance de leurs proches parents.

A eux, nous présentons nos condoléances les plus attristées. Mais c’est tout le Congo qui est éprouvé. C’est horrible de le vivre. C’est une situation dramatique, à laquelle nous ne pouvons pas rester indifférents. Le sang de ces enfants crie justice. Si la justice humaine semble incapable de traquer les auteurs de cet assassinat, celle du Créateur des vies de ces enfants parlera un jour.

Cet acte ignoble, que nous condamnons avec notre dernière énergie, nous contraint, en tant que mère, à inviter toute personne ayant une parcelle d’autorité à la protection des vies humaines congolaises, surtout des enfants. Le gouvernement congolais devrait tout faire pour protéger les élèves, ceux des sixièmes des humanités, en pleine passation des épreuves d’Examen d’Etat.

Mais la protection de tous les enfants en général s’avère plus qu’impérative. Protégeons l’avenir de demain. Ce sont eux les autorités de demain. Les tuer aujourd’hui est un acte délibéré d’étouffement de l’avenir du pays. Le pays a besoin d’une jeunesse forte et bien sécurisée pour perpétuer

Le malheur ne vient jamais seul, dit un adage. Oui, il n’est pasvenu seul pour certaines familles congolaises qui habitent le Masisi. Elles se sont vues séparées de brutalement de l’affection de ces êtres chers, qui caressaient plusieurs rêves. Peut-être que c’était à eux de relever les défis dont nous, leurs parents, sommes incapables. Les intérêts égoïstes des hommes armés ont laissé encore des plaies fraîches dans les cœurs. Il faut que ça s’arrête. Trop c’est trop !

 

Colette Tshomba, Députée nationale

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