Dans une interview accordée à Congopresse.net le mercredi 10 Février 2021, Monsieur Gode-Joseph Kayembe , Président de la Ligue de la Zone Afrique pour la Défense des Droits des Enfants et des Élèves (Lizadeel), exige la réouverture du procès de Floribert Chebeya.
Pour lui, la justice doit être rendue dans cet assassinat. » Nous exigeons la réouverture du procès de Floribert Chebeya. Je vous informe que la Lizadeel est née au bureau de Chebeya. C’est grâce à lui que notre structure a eu des fondements solides pour s’envoler. Nous avons passé plus de deux ans à ses côtés. Nous avons tout intérêt de savoir comment et dans dans quelles circonstances il a été tué », a indiqué Gode- Joseph Kayembe.
Dans le même ordre d’idées, il tient mordicus à la condamnation des vrais auteurs de l’assassinat de son ancien collègue. « Les vrais hauteurs et les commanditaires doivent être sanctionnés. La justice doit commencer par arrêter ceux qui ont dénoncé cet assassinat. Car, les congolais doivent savoir qui ont tué leur défenseur. Je suis convaincu qu’avec le régime actuel d’État de droit, le dossier de Chebeya sera réouvert. En plus de cela, ce procès doit être radiotélévisé », ajoute-t-il.
À défaut de la réouverture de ce procès en RDC, le patron de la Lizadeel estime que la communauté internationale doit se saisir de ce dossier. Et dans ce cas, « ça sera une honte pour notre justice », conclut Gode-Joseph Kayembe.
Plus de dix ans après la mort de Floribert Chebeya, le patron de l’ONG de la Voix des Sans Voix et de Fidèle Bazana, son chauffeur, deux anciens policiers Hergil Ilunga wa ilunga, adjudant au moment des faits, et le brigadier en chef Alain Longa Kayey en fuite, affirment qu’ils étaient présents sur les lieux du crime à l’inspection générale de Kinshasa. Les deux policiers congolais accusent leurs supérieurs le major Christian Ngoy (commandant, en 2010, du bataillon des Simbas, en prison à Kinshasa depuis le mois de juillet dernier), le colonel Daniel Mukalay (inspecteur général à la division des Renseignements généraux et services spéciaux) et le général John Numbi d’être derrière ces crimes.