actualitépolitique

RDC: L’Union sacrée est-elle au bord du naufrage? 

Par Giscard Havril

Difficile de le corroborer à cette heure. Sinon de l’avis des observateurs : “il y a malaise au sein de l’Union sacrée pour la nation”. Nos observateurs s’en tiennent aux tirs croisés entre acteurs et membres de la dynamique mise en place, fin décembre 2020, par le président congolais Félix-Antoine Tshisekedi. Et la fatoua c’est entre l’Union pour la démocratie et le progrès social (Udps), parti au pouvoir et son partenaire Ensemble pour la République de l’ancien gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi.

Tout est parti de la déclaration de Olivier Kamitatu Etsu, porte-parole de Moïse Katumbi. L’ancien président de l’Assemblée nationale (Ndlr: sous le gouvernement 1+4) a dans sa déclaration, appelé au respect du délai constitutionnel pour l’organisation des élections en 2023. Il a, par la même occasion, mis en garde le régime en place, de toute tentative de glissement, a-t-il soutenu.

Après Kamitatu, d’autres membres et cadres du parti du cher au président de Mazembe ont ce lundi 10 octobre, enfoncé le clou. Ils refusent tout partage du bilan de la gouvernance actuelle. Ce, malgré que cette formation politique soit partie prenante au gouvernement dit des Warriors. C’est le cas de Dieudonné Bolengetenge et Francis Kalombo.

Pour Dieudonné Bolengetenge, Secrétaire général de Ensemble pour la République: « le bilan du chef de l’Etat n’est pas le bilan de l’Union sacrée. Candidat, le président de la République a pris des engagements. C’est lui qui va présenter son bilan devant le peuple », se defend-il, avant d’ajouter que : « au gouvernement, nos ministres sont responsables de ce qu’ils font et nous allons nous assumer ».

Très fâché, au parti au pouvoir on appelle Ensemble pour la République de quitter l’Union sacrée. Augustin Kabuya, Secrétaire général du parti de la dixième rue Limete accuse le parti de Katumbi d’être opposant au sein des institutions. Réponse du berger à la bergère, Francis Kalombo, lui, n’a pas usé de la langue du bois pour vite réagir à la demande de Kabuya. « Qu’Augustin Kabuya nous chasse, s’il en a le pouvoir », s’est-il indigné.

C’est bien la goûte d’eau qui a débordé le vase et qui a suscité de l’émoi à l’Udps.

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page