Au total, 175 filles mineures ont été déclarées victimes des violences sexuelles dans la ville de Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri entre août et octobre de l’année en cours.
Cette statistique est livrée à la presse ce mardi 22 octobre à Bunia par Noela Alifwa, coordonnatrice de l’ONG Solidarité Féminine pour la Paix et le Développement Intégral (SOFEPADI).
« Je vais ici vous parler du dernier trimestre de l’année 2024. Nous sommes arrivés à 175 cas de violences sexuelles », a déclaré la coordonnatrice de la SOFEPADI à nos confrères de la Radio Okapi.
Et d’ajouter : « Parmi ces 175 cas il y a des déplacées. La plupart des victimes de ces violences sexuelles sont des filles mineures ».
Noela Alifwa a tout de même signifié que les conséquences de ces actes sont notamment : des infections sexuellement transmissibles, des grossesses précoces et indésirables.
Cette défenseuse des droits de la femme a cependant encouragé les victimes à s’enregistrer pour une prise en charge et la réinsertion communautaire.
« Nous assurons la prise en charge médicale, psychologique, judiciaire et la réinsertion communautaire mais, aussi, nous leur montrons le danger de la non dénonciation », a-t-elle signifié.
La coordonnatrice de la SOFEPADI plaide a aussi plaider pour le retour de la paix afin que les déplacés soient rappatriés dans leurs milieux d’origine. Ce qui peut diminuer tant soit peu les cas de violences sexuelles dans ce coin de la République Démocratique du Congo.
Rappelons que des filles mineures identifiées aux déplacées qui sont hébergés dans les sites se promènent dans les rues de Bunia en quête des vivres, certaines d’entre elles passent même la nuit à la belle étoile à la mercie de tous les risques possibles.