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En RDC, « le Sénat doit être banni » car « c’est une chambre encombrante et inutile » [Tribune de Fonseca Mansianga]

Qu’il me soit permis d’émettre mon opinion sur ce que je crois être une condition sine qua non pour le décollage économique, social et politique de notre pays.
Après une observation poussée sur le fonctionnement politique de la République, je suis parvenu à la conclusion selon laquelle la Constitution est à revisiter. Surtout en ce qui concerne les questions électorales et ses corollaires que j’appellerai ici la loi électorale et la loi organique de la CENI.
Pour commencer,  la chambre haute du parlement, le Sénat, doit être bannie. Pour moi, elle est une chambre encombrante et inutile. La seconde lecture des lois votées à l’Assemblée nationale peut se faire au sein d’une commission spéciale créée quant à ce, ou au Conseil d’Etat.
L’avantage dans cette réforme consiste au fait que les émoluments de 108 sénateurs constitueront une enveloppe colossale à créditer dans les secteurs souffrants de la vie notamment le social. C’est donc tout bénef pour le pays.
S’agissant de la chambre basse du parlement, l’Assemblée nationale, ma réflexion m’a poussé à la conclusion qu’elle est à reconstituer. Je pense qu’amplement que 200 députés nous suffisent en raison d’un délégué par entité (177 territoires et villes et 4 circonscriptions de Kinshasa). Il y a trop des dormeurs à l’hémicycle. La masse ne réfléchit pas, dit-on.
Avec moins des gens, le travail sera visible puisque personne ne se cachera derrière son ou ses co-élus de la circonscription pour présenter son bilan. Il sera également aussi question d’économiser des millions de dollars dans la caisse de l’Etat qui saigne pour des gens qui ne font que taper aux pupitres durant 5 ans.
Nul ne peut se présenter à plusieurs élections à la fois
Nul ne peut se présenter à toutes les élections du même cycle. Une seule élection doit être autorisée. Question d’éviter la supercherie constatée avec les candidats qui après avoir gagné dans plus de deux élections placent leurs femmes, enfants, neveux, nièces et concubines comme suppléants, mais aussi pour permettre aux autres de tenter leur chance.
Les élections de gouverneurs et vice-gouverneurs devront faire l’objet d’un suffrage direct. Il s’agit ici de contourner la corruption à ciel ouvert qui gangrène les élections indirectes à travers les élus provinciaux. Ces derniers pourtant élus gratuitement par les populations. Je pense qu’il y a possibilité  que la province vote son gouverneur de la même manière qu’elle a voté les députés provinciaux.
Les gouvernements provinciaux, une charge de trop pour le trésor public. À la place, on misera sur les directions et les divisions provinciales de l’administration publique. Elles peuvent être les vraies représentantes du gouvernement central.
Le seuil électoral, une injustice pour la population qui se voit arracher son plein pouvoir. C’est absurde de voir un député élu avec 1000 voix siéger au détriment de celui qui a obtenu la confiance de 10.000 électeurs. La règle du plus fort reste la meilleure formule. Elle répond à la justice et donne plus de crédibilité à l’élu, qui sera un véritable choix de la majorité de la population. Nous n’élirons pas les partis politiques, mais nos représentants aux Assemblées.
Celui qui prétend diriger le pays doit recueillir la majorité plus 1 des voix valablement exprimées par la population. D’où l’élection présidentielle à deux tours est la meilleure option à mon humble avis.
Les candidats bien identifiés et connus pour leur appartenance politique ne doivent pas se présenter en indépendant au cours d’une élection. C’est de l’arnaque. On doit arrêter cette intox qui a pour but de flouer les électeurs. À moins que le candidat présente un document attestant son départ du parti.
La dépolitisation de la CENI est plus qu’un impératif. Elle doit être laissée entièrement entre les mains des experts électoraux de la société civile.
Fonseca Mansianga,
Journaliste et Expert en communication

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