
Depuis janvier 2025, la prise de contrôle de Goma par le M-23 a exacerbé le conflit avec les Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), plongeant la production de la Gécamines, pilier de l’industrie minière congolaise, dans une crise profonde.
La situation actuelle entraîne une perte significative de recettes fiscales pour l’État, limitant sa capacité à financer les services publics et les opérations militaires. En tant que premier producteur mondial de cobalt, la RDC subit également des perturbations dans ses chaînes d’approvisionnement, impactant les secteurs technologique et automobile à l’échelle mondiale. Cette crise se traduit par une inflation galopante et une pénurie de biens, aggravant la précarité des populations locales.
La baisse de production engendre la fermeture de nombreuses mines, entraînant une vague de licenciements et une aggravation de la pauvreté. Les déplacements massifs de populations vers des zones urbaines déjà fragilisées exercent une pression supplémentaire sur des infrastructures déjà en difficulté.
Le contrôle de Goma par le M-23 intensifie la lutte pour les ressources naturelles, attirant l’attention des groupes armés sur les sites miniers stratégiques. Parallèlement, cette instabilité accroît la dépendance de la RDC vis-à-vis des acteurs étrangers désireux d’exploiter ses richesses dans un climat d’incertitude.
L’environnement local souffre également des conséquences de cette crise, avec une augmentation de l’exploitation minière illégale entraînant déforestation et pollution. Les infrastructures minières dégradées augmentent les risques d’accidents industriels et de contamination environnementale.