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Investiture du gouvernement de la RDC : Judith Suminwa et ses acolytes portent désormais le poids de la responsabilité

C’est désormais officiel ! L’investiture du nouveau gouvernement de la République démocratique du Congo a eu lieu ce mardi 11 juin 2024, dans la salle de plénière de l’assemblée nationale, à Kinshasa, précisément dans la commune de lingwala.

Devant les députés nationaux et tous les membre du gouvernement entrant, le président de l’Assemblée nationale, Vital Kamzrhe, introduisant cette session plénière, a tout d’abord félicité la première ministre pour ses nouvelles fonctions, avant de présenter l’ordre du jour.

Prenant la parole à son tour, Judith Suminwa présente le programme de son gouvernement de cette manière :

✓ Il représente notre vision stratégique pour le développement économique, social et politique de notre pays au cours des 5 prochaines années.

✓ Il traduit notre ferme volonté de consolider les acquis du premier mandat du Président Felix-Antoine Tshisekedi en vue de parachever l’avènement d’un Congo plus uni, mieux sécurisé, avant-gardiste à la souveraineté affirmée et plus prospère.

✓ Il porte également notre ambition renouvelée de poser définitivement les jalons d’un Congo émergent dans lequel l’autorité de l’État est consolidée, la solidarité renforcée et les villes connectées.

<< Le Programme d’Actions du Gouvernement est, dans son essence, la matérialisation de la vision politique du Président de la République qui découle de son programme électoral 2024-2028 « Allons-y » Unité, Sécurité, Prospérité. Les réformes, projets et actions qui y sont contenus se fondent sur une analyse exhaustive des défis majeurs et des contraintes structurelles qui entravent l’économie et le développement de la République Démocratique du Congo, lesquelles contraintes doivent être surmontées pour favoriser l’émergence économique du pays. Notre ambition est de bâtir au cœur de l’Afrique, un Etat plus uni et mieux sécurisé, une économie plus diversifiée et compétitive et une société plus juste pour un développement durable. Le coût du Programme d’actions du Gouvernement 2024 – 2028 est estimé à 277 066 milliards de CDF, soit USD 92,9 milliards pour une période de cinq ans, soit un coût annuel moyen de 55 413,2 milliards de CDF correspondant à environ USD 18,471 milliards. Ce coût est totalement couvert par des ressources étatiques et non étatiques, du Pouvoir central et des provinces ainsi que des ETD >>, a-t-elle martelé.

Et de poursuivre : << Je suis persuadé que le Programme d’Actions du Gouvernement sera un outil précieux pour orienter nos politiques et nos actions à venir, et contribuera à réaliser notre vision commune d’un avenir meilleur pour tous nos compatriotes, d’un quinquennat de poursuite de la reconstruction nationale et des prouesses de bien-être dont chacun de nous sera fier d’être l’acteur. Parce que nous voulons aller loin, le plus loin possible sur la route du développement, continuons donc sur cette lancée pour bâtir un pays moderne, un pays résilient où il fait bon vivre, par les efforts et les sacrifices qu’ensemble nous consentons et qui portent déjà leurs fruits.>>

La première ministre a enchaîné son allocution en passant en revue le premier mandat de Félix Tshisekedi, démontrant que son gouvernement se donnera tous les moyens possibles pour suivre le chemin déjà tracé.

<< Concernant ces engagements, des actions concrètes ont déjà été mises en œuvre au cours du premier mandat, malgré les difficultés économiques et financières résultant de la situation tendue sur le plan international et du contexte national marqué par l’agression rwandaise », a-t-elle indiqué.

Très attentive aux problèmes du pays, la première ministre congolaise n’a pas manqué de faire le parallélisme entre la réalité de son pays et ce qui se passe sous d’autres cieux.

<< Au niveau international, le monde reste caractérisé par la persistance de multiples chocs sévères, parmi lesquels la hausse des prix des denrées alimentaires et de l’énergie, les changements climatiques qui ont des effets déjà perceptibles sur l’agriculture et la production de l’énergie, et de nombreux foyers de tensions en Asie, au Moyen Orient, en Afrique, et en Europe. La croissance économique est restée faible dans le monde à cause du renchérissement du crédit, et de la faiblesse des échanges commerciaux et des investissements. Même si la République Démocratique du Congo (RDC) a réussi à maintenir une position d’endettement public favorable. Notre pays reste tributaire de la volatilité des cours des matières premières et de l’évolution des politiques monétaires des pays développés désireux de réduire les niveaux d’inflation. Malgré sa faible contribution aux émissions de gaz à effet de serre, l’Afrique reste le continent le plus vulnérable aux impacts du changement climatique dans tous les scénarios. Sept des dix pays les plus vulnérables au changement climatique se trouvent en Afrique. Le continent est ainsi confronté à des dommages collatéraux, posant des risques systémiques pour les économies, les investissements dans les infrastructures, les systèmes d’alimentation en eau, la santé publique, et l’agriculture ainsi que les moyens de subsistance >>, a-t-elle lancé.

Déterminée à changer la donne, Judith Suminwa, espère engager des solutions idoines afin de redonner de l’espoir au peuple congolais.

<< Au niveau national, au moment où s’ouvre ce quinquennat, la RDC est confrontée à une situation sécuritaire très fragile qui demande une action urgente, notamment dans le Nord Kivu où l’armée rwandaise, sous le couvert du mouvement rebelle M23, continue à fragiliser le tissu socio-économique en occupant des parties des territoires de Rutshuru, Masisi et Nyiragongo >>, a-t’-elle déclaré.

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