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Vital Kamerhé : « Jeanine Mabunda a franchi la ligne rouge »

Le directeur de cabinet du Chef de l’État, Vital Kamerhé se montre très sévère face aux propos tenus par la présidente de l’Assemblée nationale,  Jeanine Mabunda lors sa récente sortie médiatique. « Les propos du Chef de l’Etat ne peuvent pas engager des débats », rappelle-t-il à cette autorité membre du Front Commun pour le Congo.

« Jeanine Mabunda a franchi la ligne rouge », déclare le chef de cabinet du président de la république  à la RFI à l’occasion de la célébration du premier anniversaire de l’alternance en RDC ce vendredi 24 janvier 2020. C’était à l’occasion des échanges des vœux que la présidente de l’assemblée nationale a intervenu à propos des déclarations de Félix Tshisekedi depuis Londres à la diaspora congolaise.

Il constate à cette même occasion que lors de la récente sortie médiatique de J. Mabunda, elle s’est transformée en professeur de droit. « Elle s’est transformée en professeure des Droits alors que tout ce qu’elle a dit, c’est connu de tous, c’est constitutionnel. Son intervention est tombée comme un cheveu dans la soupe. Le cadre où elle a tenu ses propos n’était pas indiqué. Comment peut-on profiter des échanges des vœux avec les agents administratifs de l’Assemblée Nationale pour tenir des tels propos à l’égard du président de la république », s’est interrogé Vital Kamerhé.

Pour lui, la dissolution de l’Assemblée Nationale par le chef de l’État est constitutionnelle. « Personne n’a le droit d’empêcher au président de jouer de ses prérogatives si la crise institutionnelle bloque le bon fonctionnement du pays », précise le directeur de cabinet du président Félix Tshisekedi.

Quant à la démission de Jeannine Mabunda exigée par certains cadres du CACH, Vital Kamerhé renvoi la balle à la concernée. « Les gens demandent à la présidente de l’Assemblée Nationale de démissionner comme moi je l’ai fait à mon époque. Je dirai que les situations ne sont pas les mêmes. Et moi, je n’avais pas démissionné sur base des pressions de qui que ce soit. C’est à madame Jeanine Mabunda de se décider quant à ce », a-t-il répondu.

Réagissant aux propos du président F. Tshisekedi à Londres où il a indiqué qu’il peut dissoudre le parlement en cas de crise persistante, la présidente avait affirmé aussi que « l’assemblée nationale peut aussi destituer le président de la république. Ce débat reste encore à table dans tous les camps politiques en RDC.

Neville OB

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