Au cours d’une cérémonie mercredi 11 mai à Kinshasa, en commun accord, les structures de la société civile ont lancé le plaidoyer sur la politique énergétique en République démocratique du Congo.
Regroupées au sein de la dynamique “Pole”, ces dernières disent avoir consulté 720 personnes dans 24 villes de la République Démocratique du Congo, afin de définir leur vision pour l’accès pour tous à l’énergie.
Dans son mot de circonstance, Emmanuel Musuyu, secrétaire technique de la CORAP a donné le rôle et l’importance de cette collaboration avec d’autres structures pour l’élaboration de ce travail.
“ On ne peut pas représenter la société civile sans avoir cette collaboration qui existait entre le niveau local et le niveau national (…) Cette dynamique est entrain de travailler pour pousser le plaidoyer de la société civile par rapport à l’avenir énergétique du pays. Cela concerne beaucoup d’aspects, nous avons estimé que la politique énergétique est cette opportunité qui pourra aider les acteurs à améliorer les autres secteurs de la vie”, a déclaré Emmanuel Musuyu qui a parlé pour le compte de la dynamique “Pole”.
Pour le représentant du ministère des ressources hydrauliques et électricité en cette cérémonie, cette initiative est un moyen pour améliorer la politique nationale énergétique en RDC.
«Cette cérémonie est l’aboutissement d’un travail de longue haleine qui a permis qu’on intègre les préoccupations de l’arrière pays. Cette note tombe à point nommé car elle pourra être intégrée dans les grandes lignes de résolutions qui seront définitivement arrêtées dans un proche avenir quand on pourra endosser de commun accord la politique nationale d’énergie en RDC», a-t-il déclaré.
Ces organisations de la société civile révèlent que malgré les potentialités, seulement 9% de la population a accès à l’électricité qui du reste est soit faible soit irrégulière. Durant les descentes sur terrain, les forums communautaires et consultations ont pu déceler les conséquences négatives que peuvent engendrer le manque d’accès à l’électricité, entre autre l’insécurité ; les problèmes de santé ; l’impossibilité de jouir des opportunités économiques qu’offre l’électricité. Des constats qui ont amené logiquement à des exigences prioritaires de la population pour l’avenir énergétique du pays, à savoir :
• L’accès pour tous à une électricité durable, fiable et abordable d’ici à 2030
• Garantir une électrification qui favorise effectivement le développement socio-économique et le bien-être des communautés
• Mettre en place une politique sociale et économique, notamment à travers les financements d’initiatives d’électrification rurale.
• Privilégier les énergies renouvelables à faible coût, décentralisées et diversifiées
• Desinvestir dans les combustibles fossiles et prioriser les sources de production à faible émission de carbone
• Adopter des stratégies durables pour la cuisson propre
• Adopter et respecter des critères de développement pour tout projet énergétique
• Améliorer le fonctionnement du secteur de l’électricité au plan institutionnel, légal et opérationnel en tenant compte de la décentralisation énergétique et des politiques connexes
• Renforcer les capacités des acteurs aux niveaux local, régional et national pour une gestion décentralisée du secteur.
Notez que la vision de la société civile pour le développement du secteur énergétique en RDC vient répondre aux exigences formulées par les communautés locales et les organisations de la société civile ayant participé aux différentes réunions.