
À Kinshasa, le tronçon reliant le saut-de-mouton de Debonhomme au pont Matete, dans la commune de Matete, est devenu un véritable cauchemar pour les conducteurs de tricycles. La chaussée, criblée de nids-de-poule, se détériore de jour en jour, contraignant les usagers à des manœuvres dangereuses pour éviter les embourbements.
Située face à une station-service et à proximité du célèbre “Couloir Saïo Basende”, cette portion de route est désormais un point noir de la circulation. Embouteillages monstres, accidents à répétition et colère des riverains rythment le quotidien de cette zone très fréquentée.
“Cela fait longtemps que nous avons alerté les autorités. Dommage qu’ils attendent que la route soit complètement impraticable pour réagir”, déplore un chauffeur, témoignant de l’exaspération des usagers.
Faute d’alternative, certains conducteurs empruntent l’espace de la station-service voisine, une solution temporaire qui irrite les employés du site, lesquels ont fini par bloquer l’accès, aggravant encore les embouteillages.
“Chaque jour, on nous exige d’acheter les quittances, parfois même sous menace de voir nos engins saisis. Mais à quoi sert tout cet argent si la route continue à se détériorer ?”, s’indigne un autre chauffeur, pointant du doigt le manque d’investissement dans les infrastructures.
Le vice-Premier ministre en charge des Transports, Voies de communication et Désenclavement, Jean-Pierre Bemba, est interpellé à plusieurs reprises sur l’état des routes de la capitale. Pour de nombreux observateurs, la situation à Matete est le symbole d’un abandon criant des infrastructures routières dans certains quartiers de Kinshasa.
Face à ces appels à l’aide, les usagers de la route espèrent une intervention urgente de l’État. La réhabilitation de cet axe vital pour le trafic local est devenue une nécessité impérieuse.