
La famille de Christian Bahati, figure montante du paysage politique local, serait sous surveillance constante. Des véhicules suspects, appartenant à un groupe mafieux bien identifié, filent les proches de l’homme d’affaires et activiste après son implication dans la protection d’investisseurs congolais lésés dans le dossier CAM Ressources.
Selon nos informations, un véhicule Toyota Harrier, immatriculé 9797 AC 22, a été observé devant le domicile de Christian Bahati pendant plusieurs heures, ce 11 juillet 2025. Des individus à bord, moteur tournant, ont suivi les mouvements du frère de Christian Bahati tout au long de la journée. Des changements de véhicules ont également été constatés, confirmant une opération de filature organisée.
L’affaire a pris une tournure dramatique lorsqu’un message téléphonique, attribué à l’un des potentiels agresseurs, a révélé un plan d’assassinat orchestré par des individus liés à des intérêts miniers. Selon ce message, une certaine “Nadine”, présentée comme la fille d’un général en fonction, aurait reçu des fonds du groupe VCO, via un certain “Antonios”, pour organiser l’élimination de Christian Bahati dans les jours à venir.
Le chauffeur de Nadine, identifié comme “Prince”, aurait été payé pour identifier le domicile de Christian Bahati. Il aurait ensuite transmis ces informations à “Grace”, le secrétaire de Nadine Kabi, qui aurait mobilisé les membres de la société de sécurité NKS (Nfund Kabi security) pour mener à bien l’opération.
À l’origine de ces menaces, les révélations faites par Christian Bahati concernant les agissements du groupe VCO et leurs tentatives de nuire aux investisseurs congolais. Il aurait notamment dénoncé la corruption orchestrée pour déposséder Jonathan Mukendi, adjudicataire légitime de l’usine CAM Ressources, selon une décision du tribunal de grande instance de Likasi.
Christian Bahati aurait accusé cette équipe d’avoir versé des sommes importantes à des juristes, dont Me Joseph Chanyema et Yves Ilunga Mwepu, avocat général du parquet général du Haut Katanga, afin d’obtenir un faux mandat d’amener contre lui. L’objectif : l’arrêter et l’assassiner en détention.
Alertées de ce complot, les autorités ont réagi rapidement. L’un des individus impliqués, identifié comme le chauffeur “Prince”, a été arrêté et aurait avoué son implication. La justice est désormais saisie de l’affaire.
Dans un communiqué, la famille de Christian Bahati a remercié les services spéciaux de Lubumbashi pour leur intervention. Elle a également appelé à la justice à faire son travail et à protéger les compatriotes soucieux du développement de la RDC, conformément à la vision du chef de l’État, Félix Antoine Tshisekedi, axée sur la protection des ressources naturelles et des investisseurs congolais.