
Depuis plusieurs jours, une polémique anime l’opinion publique en RDC et au-delà : Fally Ipupa est-il véritablement une légende de la musique congolaise ? Cette interrogation, lancée par le journaliste Jean-Marie Kasamba, a ravivé les débats, notamment sur les réseaux sociaux, les médias et dans les discussions privées.
Jean-Marie Kasamba, animateur vedette de la télévision 50, a affirmé que Fally Ipupa « n’est pas une légende », estimant que le chanteur n’a pas encore apporté une contribution majeure à la musique congolaise pour mériter ce titre. Cette position a été vivement contestée par d’autres experts et journalistes, notamment Marius Muhunga, qui a défini six critères pour qualifier un artiste de légende : empreinte artistique, influence, longévité, reconnaissance populaire et critique, impact culturel et social, héritage.
Selon Muhunga, Fally Ipupa colle parfaitement à ces critères. En plus d’avoir modernisé la rumba congolaise en y intégrant Ndombolo, R&B et Afrobeat, il est une source d’inspiration pour toute une génération d’artistes en RDC et en Afrique francophone. Sa carrière, qui dure depuis plus de 20 ans avec des succès constants, ses concerts dans des salles prestigieuses comme l’Accor Arena, ses nominations aux BET Awards et MTV Africa ainsi que son rôle d’ambassadeur culturel et social témoignent de sa stature. Ses morceaux sont déjà considérés comme des classiques, consolidant un héritage tangible.
Cette controverse souligne une question essentielle rarement posée : qu’est-ce qu’une légende musicale ? Tandis que le débat se poursuit, il met en lumière l’impact indéniable de Fally Ipupa sur la musique congolaise contemporaine, affirmant son statut de figure incontournable, même si unanimité et consensus n’ont pas encore été atteints.