Le 01 septembre 2016, s’ouvrait à kinshasa le dialogue national, sous la facilitation d’Éden Kodjo, l’ancien premier ministre Togolais d’heureuse mémoire. Un dialogue qui avait donné à l’homme de Kingakati la voie vers le glissement.
L’accord stipulait que le poste du Premier ministre reviendrait à l’opposition, sans mentionner ni la date de l’élection présidentielle, ni une stipulation claire indiquant que Joseph Kabila ne se représenterait pas à un 3ème mandat comme le voulait la Constitution.
Pour la majorité au pouvoir, les élections locales, municipales, législatives devraient se tenir en premier lieu enfin terminer avec l’élection présidentielle.
L’opposition n’était, sans nul doute, pas d’accord avec le schéma proposé par la majorité, après la refonte totale du fichier électoral.
Les membres de l’opposition de l’époque souhaitaient que les scrutins commencent par l’élection présidentielle couplée aux législatives et aux provinciales.
Sans compromis, l’opposition suspend sa participation. Kodjo bloqué, il prendra l’option de faire la consultation des parties prenantes, afin de reprendre les pourparlers.
Le blocage persiste au dialogue politique alors que ce forum devrait en principe se clôturer mercredi 14 septembre 2016. L’opposition et la majorité maintiennent chacune leurs positions.
De son côté, le facilitateur exhorta les deux composantes politiques à aplanir leurs divergences pour ne pas perdre du temps.
C’est le 18 octobre qu’un accord fut signé prévoyant l’élection présidentielle au mieux en avril 2018, et donnant également la primature à l’opposition. L’accord prévoyait aussi la mise en place d’un comité de suivi national issu du dialogue.
C’est ainsi que Samy Badibanga sera nommé Premier ministre, qui se fera remplacé par Bruno Tshibala trois mois après.
