Le jeune artiste BJM, de son vrai nom Diwis Ngoy Bumaya, trace son chemin dans le paysage musical congolais. Initialement bercé par la passion et le désir de divertissement, ce Kinois de 26 ans a transformé son amour pour la musique en une véritable ambition professionnelle. Son parcours, marqué par une indépendance farouche et une détermination à toute épreuve, mérite un coup de projecteur.
Des débuts amateurs aux premières expériences studio
C’est en 2014 que BJM fait ses premiers pas dans la musique, distillant des mélodies dans son quartier de Malonda, à Kimbanseke. Sa première composition, intitulée « Bitch », résonne alors comme une expression brute et authentique de son talent. Entre 2015 et 2016, l’artiste franchit un cap en découvrant les joies du studio avec ses camarades d’école. Ensemble, ils produisent quatre titres prometteurs – « Bombonne », « Came Back », « Lidobi » et « Tout doit changer » – malheureusement entravés par un manque de promotion à l’époque.
La carrière solo : engagement et persévérance
Alors que ses compagnons prennent d’autres directions, BJM persévère. En 2017, il sort « Simba ye tika ye », marquant le début de sa carrière solo. Son engagement politique se révèle en 2018 lorsqu’il participe activement à la campagne du député national Tony Mwaba avec le morceau « Toko voté ye nako ». Cette collaboration se poursuit en 2023 avec la sortie de « Mobondo », confirmant l’influence de l’élu sur l’œuvre de BJM. Entre-temps, en 2019, l’artiste s’autoproduit pour le titre « Ballon », signe de son autonomie.
Indépendance et ambition : La quête de la professionnalisation
Malgré l’absence de producteur ou de label, BJM, diplômé en Sciences politiques de l’Université de Kinshasa, ne cesse d’affirmer sa présence sur la scène musicale. À travers les showcases, les playbacks et les concerts populaires, il consolide peu à peu sa notoriété, notamment dans le district de Mont-Amba. Son dernier titre, « Ezalaka nini » (fin 2024), témoigne de sa détermination à transformer sa passion en un métier. Cette ode à la persévérance de la jeunesse est un appel à ne jamais renoncer à ses rêves. BJM, à travers son parcours atypique, incarne la fougue et l’espoir d’une nouvelle génération d’artistes congolais.