Le procès des 51 prévenus accusés de la tentative de coup d’État du 19 mai 2024 en République démocratique du Congo se poursuit au Tribunal militaire de garnison de Kinshasa/ Gombe. À l’audience du 15 juillet, les propriétaires de l’auberge Chez Momo, Mata Maguy et Ephraïm ont témoigné sur les événements entourant le putsch manqué. Ils sont poursuivis pour financement du terrorisme.
Christian Malanga, le cerveau présumé de cette tentative, s’était enregistré à l’auberge sous le nom de David Kumasamba. Selon Mata Maguy, Malanga a réservé son séjour du 23 avril au 23 mai par l’intermédiaire d’un commissionnaire nommé Charles. Elle affirme n’avoir jamais soupçonné son implication dans un coup d’État et n’avoir remarqué aucun comportement suspect.
Ephraïm, son mari, a également rejeté les accusations, déclarant n’avoir eu aucun contact direct avec Malanga à part quelques échanges téléphoniques concernant des plaintes sur l’électricité. La seule fois où il a vu Malanga en personne, c’était lors d’un karaoké à l’auberge, où Malanga avait mentionné des activités minières au Kongo-Central pour expliquer son choix d’hébergement excentré.
Le ministère public reste ferme sur le fait que les propriétaires de l’auberge étaient conscients du projet de coup d’État et ont délibérément aidé les assaillants. Le tribunal a ajourné la séance et poursuivra l’audition des autres prévenus le 19 juillet prochain.