
Joseph Kabila, ancien président de la République démocratique du Congo, est sommé de comparaître devant le Sénat. Une convocation officielle lui a été adressée ce lundi, dans le cadre d’une enquête liée à un réquisitoire de l’auditeur général près la Haute Cour militaire, demandant la levée de son immunité parlementaire et l’autorisation de poursuites judiciaires à son encontre.
Cette convocation fait suite à la mise en place d’une commission spéciale par le président du Sénat, Jean-Michel Sama Lukonde, chargée d’examiner le réquisitoire. L’affaire, initialement perçue comme mineure, prend aujourd’hui une tournure plus grave, plaçant Joseph Kabila dans le viseur de la justice, malgré son absence du pays.
L’ancien chef de l’État est accusé par son successeur, Félix Tshisekedi, d’être le « parrain » du mouvement rebelle de l’AFC, qui, en collusion avec l’armée rwandaise, occupe illégalement une grande partie du territoire congolais. Ces accusations de « haute trahison » pourraient avoir des conséquences majeures pour Joseph Kabila et relancer les tensions politiques dans un pays déjà fragilisé par les conflits armés.