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RDC : Le ministre d’État Grégoire Mutshail lance un atelier national sur les aflatoxines pour renforcer la sécurité alimentaire

Par S. Tenplar Ngwadi

Le ministre d’État de l’Agriculture et de la Sécurité Alimentaire, Grégoire Mutshail Mutomb, a officiellement lancé, ce jeudi 19 décembre, un atelier national de sensibilisation sur les aflatoxines, marquant une étape importante dans la lutte contre cette menace pour l’agriculture congolaise. Cet événement, qui se déroule à l’hôtel Pullman de Kinshasa, est organisé par l’Institut International d’Agriculture Tropicale (IITA) dans le cadre du Projet Intégré de Croissance Agricole dans les Grands Lacs (PICAGL).

Dans son allocution, le ministre d’État Grégoire Mutomb a exprimé son honneur de participer à cette initiative, soulignant l’importance de cet atelier dans la lutte contre les défis mondiaux liés à l’agriculture et à la sécurité alimentaire en République Démocratique du Congo (RDC). « Je rends hommage au Président de la République, Son Excellence Monsieur Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, qui a fait de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire une priorité absolue de son programme de gouvernance », a-t-il déclaré.

Le ministre d’État a également salué le rôle déterminant de la Première Ministre, Madame Judith Suminwa, dans la mise en œuvre des politiques agricoles du gouvernement, qui visent à faire de la RDC un grenier pour le continent africain. Il a remercié la Banque Mondiale pour son soutien continu au développement agricole, affirmant que cet appui, combiné à l’expertise de l’IITA et à celle d’autres partenaires techniques et financiers, constitue un levier essentiel pour transformer les défis agricoles en opportunités de croissance durable.

Les aflatoxines, des toxines naturelles produites par des champignons, représentent un défi majeur pour l’agriculture congolaise. Elles contaminent des cultures essentielles telles que le maïs, l’arachide et le manioc, menaçant ainsi la santé publique et réduisant les rendements agricoles, a fait savoir le ministre Grégoire Mutomb. « L’ampleur de cette problématique est alarmante », a averti l’homme à la cravate verte, soulignant les taux élevés de contamination observés dans plusieurs provinces du pays.

Cependant, une lueur d’espoir se profile à l’horizon avec le développement d’Aflasafe RDC01, une technologie biologique mise au point par l’IITA. Ce produit permettrait de réduire la contamination par les aflatoxines de plus de 80 %. « Aflasafe RDC01 est adapté aux conditions locales, efficace, rentable et respectueux de l’environnement », a précisé Gregoire Mutshail Mutomb. De plus, ce produit a été homologué en RDC et est prêt pour une adoption à grande échelle.

L’installation d’un laboratoire et d’une usine de production à Kalambo, dans le Sud-Kivu, avec une capacité de production de 5 tonnes par jour, représente une avancée décisive pour la diffusion de ce produit essentiel, a ajouté l’homme à la cravate verte.

Cet atelier national sur les aflatoxines s’inscrit dans une démarche proactive visant à sensibiliser les acteurs du secteur agricole aux dangers que représentent ces toxines ainsi qu’aux solutions innovantes disponibles. Les 19 et 20 décembre 2024 seront donc des journées décisives pour l’avenir de l’agriculture en RDC, avec l’espoir d’une agriculture plus sûre et durable pour tous.

Cet événement a réunit les principaux acteurs impliqués dans la lutte contre les aflatoxines, notamment le ministre congolais du Commerce extérieur, Julien Paluku Kahongya, des représentants des ministères de l’Agriculture, et de la Santé, ainsi que des partenaires de développement, des négociants en grains, des groupes d’agriculteurs, des transformateurs et des fabricants d’aliments pour animaux.

L’objectif principal de cet atelier est de sensibiliser les parties prenantes aux dangers des aflatoxines pour la santé publique et l’économie.

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