
Au terme de sa rencontre avec le Chef de l’État, le jeudi 5 juin au Palais de la Nation à Kinshasa, Martin Fayulu a exprimé son ambition de former un « camp de la Patrie » afin de rassembler les acteurs politiques congolais face à la crise sécuritaire qui frappe l’Est du pays.
Cependant, Peter Muteba Kazadi, président de l’Association des jeunes conscienceux du Congo (Ajcc), a fait part de ses réserves concernant cette initiative. Selon lui, Fayulu semble davantage motivé par des intérêts personnels liés à une éventuelle accession à un poste gouvernemental qu’à une véritable volonté de rassembler l’opposition.
“Pour que la démarche de Fayulu soit constructive, il ne faut pas qu’elle soit teintée de ses propres ambitions politiques. Sa déconnexion croissante de l’opposition laisse à penser qu’un accord personnel pourrait être en jeu”, a-t-il déclaré lors d’une interview avec Congopresse.
Par ailleurs, certains membres de l’opposition perçoivent le concept de « camp de la Patrie » comme un slogan manipulateur, visant à culpabiliser ceux qui critiquent le pouvoir en place à Kinshasa. Ils soulignent les détournements de fonds publics, qui, selon eux, sont à l’origine de la conjoncture difficile que traverse le pays.
Certains vont jusqu’à qualifier cette démarche d’une « erreur stratégique majeure », susceptible de compromettre les efforts de dialogue nécessaires à la résolution pacifique des conflits et de compromettre la réconciliation entre les Congolais.