actualitéSanté

Santé : L’École Franco-Congolaise des Hautes Études en Santé Publique se mobilise contre le Mpox

Par Pi Tiem’s

L’École Franco-Congolaise des Hautes Études en Santé Publique (EFCHESP) a tenu une rencontre de réflexion à la maison de France, réunissant plus de 60 chercheurs nationaux et internationaux.

Ce colloque est particulièrement opportun, car il se déroule à un moment où la République Démocratique du Congo, ayant enregistré plus de 15 000 cas et plus de 600 décès depuis le début de l’année, est devenue le foyer principal de cette épidémie. Le thème de cette rencontre était : « Mieux connaître pour mieux agir face au Mpox : les scientifiques de la RDC et du monde se mobilisent ».

État de l’épidémie

Le délégué de l’OMS, Dialo Amadou Moutard, a dressé un constat alarmant. Actuellement, 106 310 cas de Mpox ont été signalés dans 123 pays, l’Afrique étant à l’origine de l’augmentation continue de cette maladie. En janvier 2022 au Nigeria a servi de point de départ à sa propagation mondiale de cette épidémie. Et en dehors de l’Afrique, la transmission se fait principalement par voie sexuelle, représentant 80 % des cas.

En République Démocratique du Congo (RDC), 80 % des cas de Mpox sont recensés, avec un rapport alarmant de 1828 cas, dont 616 à Kinshasa. Actuellement, 171 cas sont confirmés, mais heureusement, aucun décès n’a été signalé.

Le Dr Trésor Makumbu de l’AfricaCDC a souligné que 88 % des cas et 99 % des décès en Afrique concernent la région du Centre, avec la RDC, le Burundi, le Cameroun, la RCA et le Nigeria comme pays les plus touchés. Pour l’année 2024, la RDC a détecté 28 000 cas, dont 5810 confirmés, avec une forte concentration dans les provinces de l’Équateur et du Sud-Kivu.

Les enfants âgés de 0 à 4 ans présentent un nombre élevé de cas suspects, tandis que les jeunes adultes de 20 à 24 ans enregistrent des cas confirmés. Les femmes semblent également être plus touchées par cette épidémie.

Le ministre de la Santé a mis en place deux niveaux d’intervention pour lutter contre l’épidémie, incluant la création d’un Système de Gestion de l’Information (SGI) et l’élaboration d’un plan d’incident. Des activités sur le terrain sont en cours, avec un suivi régulier pour évaluer l’efficacité des mesures prises.

Notons que cette rencontre à l’EFCHESP souligne l’importance de la collaboration entre scientifiques et autorités sanitaires pour mieux comprendre et combattre le Mpox. Alors que l’épidémie continue de se propager, il est essentiel que des efforts concertés soient déployés pour protéger les populations les plus vulnérables.

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page