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Kinshasa : l’ODEP, l’ASADHO et Justicia Asbl demandent la libération «sans condition» de Stanis Bujakera

Par Neville OB

Dans le cadre de la campagne «FreeStanis», l’Observatoire de la Dépense Publique (ODEP), l’Association Africaine de Défense des Droits de l’Homme (ASADHO) et Justicia ASBL,demandent la libération « sans condition » du journaliste Stanis Bujakera Tshiamala.

Ces trois organisations de la société civile l’ont fait savoir lors d’une conférence de presse organisée ce lundi 2 octobre à Kinshasa.

«L’ASADHO,l’ODEP et Justicia Asbl sont inquièts par le maintien en détention du Monsieur Stanis Bujakera, journaliste à Actualité.cd et correspondant de Reuters et Jeune Afrique en RDC. Stanis Bujakera est en détention pour des raisons autres que celles liées à l’exercice de sa profession de journaliste,en ce sens qu’il n’a pas bénéficié de toutes les garanties organisées par la loi sur la liberté de la presse qui assure la protection de la profession du journaliste», estiment ces trois organisations.

Et d’ajouter : «la loi congolaise sur la liberté de la presse a été violée de manière manifesteet les constats sont troublants : les autorités congolaises ont violé l’article 104 sur la liberté de la presse, qui organise les droits de réponse et de rectification. Pourquoi les autorités congolaises ont-elles saisi directement la justice en lieu et place de faire usage de cet article qui organise le droits des réponses en matière de délit de presse ? Conformément à l’article 112, la personne laisée ne peut saisir la justice que si le droit des réponses lui a été refusé. Deuxièmement, les autorités congolaises exigent que monsieur Bujakera divulgue sa source d’information, en violation de l’article 96 de la liberté de la presse, qui interdit au journaliste de divulguer ses sources. Dans l’esprit de l’article 127 de la loi sur la liberté de la presse, c’est le directeur de publication ou directeur des programmes qui porte pénalement et civilement la responsabilité de la publication dans son journal, de tout article non signé. Pourquoi donc poursuit-on monsieur Bujakera, pour un article qu’il n’a pas signé ? Il aurait fallu poursuivre le directeur de publication de jeune Afrique en lieu et place de s’acharner contre monsieur Bujakera»

De ce qui précède, ces structures de la société civile font des recommandations aux autorités du pays pour que le journaliste soit libéré.

«(…)Nous ne devons pas dormir ,nous devons tout faire pour le sortir de là. Nous espérons que les autorités vont nous écouter, et sans condition, ils vont décider de libérer Stanis Bujakera qui est détenu injustement. Nous recommandons au président de la république de veuillez à ce que toutes les institutions de la république respectent les lois du pays dont celles de la liberté de la presse», a dit Timothée Mbuya, de Justicia Asbl.

Stanis Bujakera est en détention depuis le 8 septembre pour « faux en écriture, falsification des sceaux de l’Etat », « propagation de faux bruits », et « transmission de messages erronés et contraires à la loi » sur le dossier de l’assassinat d’ancien ministre Chérubin Okende.

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