Il fallait le vivre pour le croire. Quand le procureur près la cour constitutionnelle avait révélé en premier attendre que le sénat soit en vacance avant de solliciter la demande de levée d’immunité de MATATA uniquement au bureau du sénat, certains congolais doutaient encore de la thèse de complot ourdi contre un ancien premier ministre, que la cour constitutionnelle ne peut d’ailleurs juger. *Est-ce maintenant au président du sénat que revient la tâche de supplanter son arrêt?* Malgré-moi me revient à l’esprit cette pensée de Karl Marx : l’ignorance apportera encore beaucoup de maux à l’humanité. Le président du sénat joue-t-il un rôle ou s’acharne-t-il contre un sénateur pour des raisons inavouées?
À ce propos, Steevens TOUSSAINT déclarait à juste titre ce qui suit : *Lorsque vous êtes contraint à obéir à une obsession, vous devenez un esclave sur le toit de votre droit.* Cette affaire ridiculise la chambre haute du parlement. Qu’on laisse Augustin MATATA PONYO MAPON tranquille et les choses rentreront à l’ordre. Ce d’autant plus que le niveau d’acharnement qui s’observe ici n’a pas son pareil au monde.
La séparation de pouvoir ne donne pas double contenus sur le fonctionnement des institutions de la république. *Même si on a sacrifié allègrement un collègue sénateur sur l’échafaud de la méchanceté, on est contraint d’abdiquer devant un arrêt de la haute cour. Au cas contraire, on joue au jacobinisme à outrance et les sénateurs (toute tendance confirmée), ne pouvaient pas le cautionner. Que faut-il dire de plus?*
En tout état de cause, Augustin MATATA PONYO MAPON est présumé innocent. Tous les dossiers mis sur sa tête n’ont rien produit. Pourquoi maintenir toucher à ses droits fondamentaux ? *Modeste BAHATI voudrait, en plus de se montrer injuste sur la personne, s’ériger en contrôleur de ses mouvements ? Ce n’est qu’en s’exprimant avec modération et retenue que des tels actes peuvent être appelés de scandaleux. Sinon, plus qu’un scandale, le fait de refuser à un homme empoisonné de prendre des soins appropriés à l’étranger peut-être qualifié comme un crime.
*La méchanceté boit elle-même la plus grande partie de son venin*, déclarait Sénèque. Cette phrase peut se vérifier dans les commentaires à lire dans les réseaux sociaux sur l’intervention ratée de Modeste BAHATI contre Augustin MATATA PONYO MAPON depuis le perchoir du sénat. Il y a des hontes à éviter, au risque de mourir de son propre venin. À méditer.