Dans un contexte marqué par la transformation digitale du secteur financier, la Banque centrale du Congo (BCC) a franchi une étape décisive le 04 septembre avec le lancement officiel de Visa Pay, une application mobile innovante développée par Visa RDC. L’annonce a été faite par le gouverneur de la BCC, André Wameso, lors d’une cérémonie à Kinshasa. Conçue pour répondre aux défis d’inclusion financière en RDC, Visa Pay se positionne comme un outil accessible aussi bien aux clients bancarisés qu’aux non-bancarisés. Cette plateforme permet de payer et être payé, transférer et recevoir de l’argent, acheter en ligne, faire des dépôts ou retraits en agence, tout en assurant un haut niveau de sécurité. Son principal atout : l’interopérabilité. Visa Pay fluidifie les transactions entre les différentes plateformes financières présentes sur le territoire, répondant à un besoin longtemps exprimé par les utilisateurs et les opérateurs économiques. Pour le gouverneur Wameso, cette innovation représente bien plus qu’un simple confort technologique : « Cette digitalisation va permettre que plus d’échanges se fassent en francs congolais, ce qui va nous aider à stabiliser notre monnaie nationale. » Même son de cloche chez Sophie Kafuti, directrice générale de Visa RDC : « Nous voulons faire de la RDC un leader régional en matière de technologie financière ». La mise en œuvre de Visa Pay s’inscrit pleinement dans la stratégie de la BCC visant à réduire l’usage du cash, à promouvoir la bancarisation et à renforcer l’inclusion financière, notamment dans les zones rurales et auprès des populations marginalisées. L’innovation s’aligne également avec les objectifs du gouvernement congolais en matière de modernisation économique et de stabilisation monétaire. Avec ce lancement, la RDC amorce une étape cruciale dans la modernisation de ses systèmes de paiement, en misant sur la technologie pour dynamiser les échanges économiques, sécuriser les flux financiers et réduire les inégalités d’accès aux services financiers. La rédaction
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RDC – Parafiscalité : Judith Suminwa lance la COPIRAP pour assainir les finances publiques
Face à la complexité du système parafiscal congolais, le Gouvernement de la République démocratique du Congo a officiellement lancé, sous l’égide de la Première ministre Judith Suminwa Tuluka, les travaux de la Commission interministérielle permanente chargée de la rationalisation de la parafiscalité (COPIRAP). La cérémonie s’est tenue en présence du Vice-Premier ministre en charge du Budget, Adolphe Muzito, et du ministre des Finances, Doudou Fwamba Likunde. Cette nouvelle structure marque un tournant stratégique dans la réforme des finances publiques, à un moment où le pays compte plus de 240 organismes bénéficiaires et plus de 1 000 actes parafiscaux en vigueur, grevant lourdement le climat des affaires et la compétitivité économique. « Cette multiplicité alourdit le climat des affaires. La COPIRAP devra apporter des réponses claires et durables à cette situation », a déclaré le ministre des Finances, en insistant sur l’urgence d’une réforme rigoureuse, inclusive et structurante. La mission assignée à la COPIRAP est ambitieuse : dresser un inventaire exhaustif des perceptions parafiscales, en évaluer la pertinence, proposer des mesures de rationalisation, et instaurer une meilleure transparence dans la collecte et l’usage des ressources. À terme, il s’agit de réduire les charges inutiles sur les opérateurs économiques, tout en assurant une gestion plus efficace des recettes de l’État. En dotant la RDC de cet outil de réforme, le gouvernement Suminwa entend simplifier l’environnement fiscal, renforcer la gouvernance économique et optimiser les ressources publiques au service du développement national. La rédaction
RDC – Lutte contre les pratiques anticoncurrentielles : le ministère de l’Économie enregistre une hausse record des amendes transactionnelles
Sous la houlette de Daniel Mukoko, vice-Premier ministre et ministre de l’Économie nationale, la RDC enregistre une performance inédite dans l’application de la législation sur les prix et la concurrence. Le ministère a annoncé un montant record de 5 milliards de francs congolais perçus au titre d’amendes transactionnelles, soit près de sept fois plus qu’en 2024 et plus de seize fois les résultats de 2023. Selon un communiqué officiel, ce niveau de recouvrement équivaut à un taux de réalisation de 57,41 %, jamais atteint jusqu’ici. Cette progression spectaculaire résulte d’une meilleure coordination entre les services de contrôle économique et la Commission de la concurrence, appuyée par une méthodologie fondée sur la compétence et la lutte contre les antivaleurs, notamment la corruption. Daniel Mukoko a salué l’engagement et la rigueur des inspecteurs du ministère ainsi que des agents de la Commission, tout en les exhortant à poursuivre leurs efforts pour faire respecter la législation économique et protéger durablement le pouvoir d’achat des ménages. Cette dynamique découle des opérations de surveillance menées dans les supermarchés, marchés et autres circuits de distribution, dans le but d’assurer la conformité des pratiques tarifaires aux principes d’équité, de transparence et de régulation des prix. S. Tenplar Ngwadi
RDC – Finances : le Gouvernement Suminwa II dépasse ses objectifs de recettes en août 2025
Sous la présidence du ministre des Finances, Doudou Fwamba Likunde, le Gouvernement Suminwa II a tenu sa toute première réunion de mobilisation des recettes, avec à l’ordre du jour l’évaluation des performances du mois d’août 2025 et la définition de nouvelles stratégies pour atteindre les objectifs annuels. Les résultats sont jugés encourageants : les recettes collectées en août se sont élevées à 1 955,6 milliards de francs congolais, soit 103 % des prévisions mensuelles, initialement fixées à 1 901,2 milliards CDF. Cette performance repose notamment sur les contributions des trois régies financières principales : – DGI : 970,8 milliards CDF collectés sur 899,1 milliards attendus (108 %) – DGDA : 634,5 milliards CDF réalisés sur 606 milliards prévus (105 %) – DGRAD : 350,2 milliards CDF collectés sur 396 milliards attendus (88 %) Au-delà de l’analyse des chiffres, cette séance de travail a permis de recentrer les efforts sur des priorités clés, notamment la digitalisation des procédures dans le secteur judiciaire à travers l’extension du système Logirad de la DGRAD, les réformes fiscales et parafiscales, ainsi que l’actualisation du plan stratégique de mobilisation des recettes. Ces orientations s’inscrivent dans la vision du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, visant à renforcer la stabilité macroéconomique du pays et à doter la République démocratique du Congo des moyens financiers indispensables à son développement. S. Tenplar Ngwadi
RDC – Climat des affaires : Judith Suminwa consulte la FEC autour du budget 2026 et des réformes économiques
La Première ministre Judith Suminwa Tuluka a reçu, mardi 2 septembre, une délégation de la Fédération des Entreprises du Congo (FEC) dans son cabinet à Kinshasa. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre du dialogue entre le gouvernement et le secteur privé pour renforcer la stabilité macro-économique et améliorer l’environnement des affaires. Au cœur des discussions figuraient l’examen du projet de loi de finances 2026, l’implication du secteur privé dans son élaboration, et la relance du cadre de concertation entre l’exécutif et la FEC. La cheffe du gouvernement a également abordé des questions liées aux marchés publics et au secteur minier, tout en réaffirmant l’engagement de son équipe à maintenir un climat économique propice, malgré la crise sécuritaire persistante dans l’Est du pays. La FEC, pour sa part, a réitéré sa volonté de collaborer activement avec les autorités pour soutenir les efforts de relance et de consolidation du cadre économique congolais. Ali Biayi
RDC : Muhindo Nzangi lance une campagne agricole ambitieuse pour relancer la production nationale
Sous l’impulsion du ministre d’État à l’Agriculture et à la Sécurité alimentaire, Muhindo Nzangi Butondo, la République démocratique du Congo s’engage dans une nouvelle campagne agricole 2025-2026, présentée comme une étape clé vers une “évolution agricole agressive” à l’échelle nationale. Selon Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement, cette initiative s’articule autour de trois axes majeurs : l’organisation de la campagne agricole dans les 26 provinces, l’acquisition et la distribution ciblée de semences vivrières, maraîchères et pérennes, et l’encadrement des acteurs de terrain, notamment les coopératives, agrégateurs et maraîchers. L’objectif est clair : relancer la production agricole de masse à travers un soutien renforcé aux producteurs locaux. Le gouvernement entend améliorer la productivité des exploitations semencières, avec un accent mis sur la disponibilité de semences de qualité, en quantité suffisante et à coût réduit. La date du 26 août 2025 a été fixée pour le lancement officiel de cette campagne, qui intervient dans un contexte de défis structurels, mais aussi d’opportunités économiques pour le secteur. Déjà lors de la précédente campagne, le président Félix Tshisekedi avait personnellement appuyé la démarche en remettant des intrants et du matériel agricole aux gouverneurs de provinces lors de ses tournées à l’intérieur du pays. Elohim Mfinda
Lubumbashi – Une rentrée scolaire sous tension : « Le marché est noir, les parents ne se bousculent plus »
À quelques jours de la rentrée scolaire prévue ce lundi 1er septembre 2025, Lubumbashi affiche un visage inhabituel. Dans les marchés comme dans les écoles, la ferveur des préparatifs laisse place à une inquiétude palpable. Crise économique, flambée des prix, raréfaction de la monnaie locale : les familles étouffent, les commerçants s’effondrent. Au marché Zambia, dans la commune Annexe, l’inquiétude est presque résignée. « Cette année, on ne sait pas comment survivre. Le marché est noir, les parents ne se bousculent plus comme avant », lâche une vendeuse de fournitures scolaires, désabusée devant des étals presque intacts. Un père de famille abonde : « Un stylo à 500 francs au lieu de 100 ? Et les petites coupures qu’on refuse partout ? C’est devenu impossible de préparer la rentrée. » Le constat est similaire dans les établissements scolaires. Les inscriptions, qui battent habituellement leur plein à cette période, peinent à décoller. « Moins de 100 élèves depuis le lancement. À peine une dizaine par jour », déplore un directeur d’école de la ville. Cette rentrée morose révèle un malaise plus profond : la précarisation croissante des ménages face à une inflation galopante. Entre choix douloureux et priorités révisées, de nombreuses familles envisagent de retarder la rentrée ou de renoncer à certains niveaux de scolarisation. À Lubumbashi, la rentrée scolaire 2025-2026 s’annonce donc non pas comme un nouveau départ, mais comme le miroir d’une crise sociale qui gangrène le quotidien. Une rentrée en silence, où l’école devient, pour beaucoup, un luxe difficilement accessible. Emmanuel Kalasa, correspondant à Lubumbashi
Nord-Kivu : à Kasindi, le prix du carburant flambe à 9 000 FC, la société civile tire la sonnette d’alarme
Dans la cité frontalière de Kasindi-Lubirigha, située à environ 90 km de Beni, le prix du litre d’essence a connu une hausse vertigineuse en l’espace d’une semaine, passant de 4 000 FC (1,4 USD) à 9 000 FC (3,2 USD). Une situation qui paralyse la mobilité locale et accentue la précarité des habitants de cette zone stratégique du Nord-Kivu. Cette envolée des prix a provoqué un triplement des tarifs des moto-taxis, principal moyen de transport dans la région. Là où une course coûtait 1 000 FC, il faut désormais débourser plus de 3 000 FC. Pour de nombreuses familles, les déplacements quotidiens deviennent inaccessibles, alors que les activités économiques sont déjà fragilisées. Face à cette crise, la société civile locale monte au créneau. Par la voix de son rapporteur, Paul Zaidi, elle interpelle les autorités sur la nécessité de réguler les prix conformément à la mercuriale officielle du carburant. Elle appelle le service provincial de l’Économie nationale à intensifier les contrôles auprès des distributeurs, accusés de profiter de la situation pour imposer des prix arbitraires. « Certains opérateurs économiques invoquent une hausse des taxes douanières pour justifier l’augmentation, ce qui complique l’approvisionnement à la frontière. Nous appelons à une clarification urgente de cette situation », alerte Paul Zaidi. Du côté des autorités locales et de l’association des commissionnaires agréés en douane, des concertations sont en cours pour tenter d’endiguer la crise. Mais pour la société civile, les réponses doivent être rapides et concrètes afin d’alléger la pression qui pèse sur les populations. Dans cette zone frontalière à forte activité commerciale, l’impact de cette flambée des prix du carburant dépasse le seul cadre du transport : il menace aussi l’approvisionnement des biens, les échanges transfrontaliers et la stabilité sociale. La rédaction
RDC : Vers un budget ambitieux pour 2026, le ministère du Budget affine sa copie
À un mois de la session budgétaire de septembre, le ministère du Budget accélère les préparatifs du projet de loi de finances 2026. Ce dimanche 24 août, une délégation conduite par le vice-ministre Elysée Bokumwana, représentant le vice-Premier ministre Adolphe Muzito, s’est rendue à Bibwa, dans la commune de la N’sele, pour superviser les travaux en cours à l’hôtel Vénus Village. Cette descente vise à s’assurer de la bonne avancée de l’élaboration technique et de la production des documents budgétaires, en amont de leur transmission au Parlement. Devant les équipes à pied d’œuvre, Elysée Bokumwana a réaffirmé l’ambition du ministère : porter le budget national à un niveau nettement supérieur. « Notre objectif est de doubler l’enveloppe budgétaire et de la recentrer sur les priorités nationales : le développement, les investissements et le social », a-t-il déclaré. Cette dynamique budgétaire intervient dans un contexte où le gouvernement entend aligner les ressources publiques sur les engagements du Programme d’actions 2024-2028, tout en renforçant la rigueur et la transparence dans la gestion des finances publiques. Folguy ISANGA
RDC : Kinshasa lance sa première émission d’euro-obligations pour financer ses infrastructures
Le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) a annoncé, lors du Conseil des ministres du 22 août 2025, le lancement imminent de sa première émission d’euro-obligations, d’un montant de 1,5 milliard de dollars américains. Cette initiative vise à financer des projets d’infrastructures prioritaires et à améliorer la connectivité nationale, conformément au Programme d’Actions du Gouvernement 2024-2028, sous l’égide du président Félix Tshisekedi Tshilombo. Cette décision intervient dans un contexte économique marqué par une stabilité notable. À fin juillet 2025, l’inflation annuelle s’établit à 7,8 %, tandis que la dépréciation du franc congolais est limitée à 1,1 % par rapport à décembre 2024. La croissance économique est estimée à 5,3 % pour l’année en cours. Par ailleurs, les agences de notation Standard & Poor’s et Moody’s attribuent respectivement à la RDC les notes B et B3, avec des perspectives stables. Depuis le début de l’année, le gouvernement congolais a mobilisé plus d’un milliard de dollars sur le marché intérieur via des émissions de Bons et Obligations du Trésor, témoignant de la confiance des investisseurs locaux. L’émission d’euro-obligations s’inscrit dans cette stratégie de diversification des sources de financement, visant à attirer des capitaux internationaux pour soutenir le développement du pays. Le ministre des Finances, Doudou Fwamba Likunde, souligne que cette opération reflète l’engagement du gouvernement en faveur de réformes structurelles ambitieuses. Il s’agit notamment du développement d’infrastructures d’intérêt national, de la consolidation de la résilience économique et du renforcement des bases d’une croissance inclusive, diversifiée et durable. Le processus d’émission des euro-obligations devrait s’achever avant le 30 juin 2026. Le gouvernement congolais espère ainsi renforcer sa présence sur les marchés financiers internationaux et accélérer la mise en œuvre de projets structurants pour le développement du pays. S. Tenplar Ngwadi