La récente libération de Jean-Jacques Wondo, anciennement condamné à mort en République Démocratique du Congo pour tentative de coup d’État, suscite de vives interrogations. Ce brillant juriste, Mathias Selenga, évoque l’ambiguïté juridique entourant cette affaire. Selon Selenga, bien que la peine de mort soit suspendue dans la Constitution de 2006, la législation pénale congolaise continue de prévoir des sanctions capitales. Il appelle à une harmonisation de l’arsenal juridique national pour clarifier cette question cruciale. Dans une interview exclusive accordée à Congo.presse.net, Selenga décrit la situation comme davantage politique que judiciaire. Il explique que, face à l’insuffisance des preuves avancées par la défense et le gouvernement belge, la justice congolaise a été contrainte de requalifier l’affaire en un enjeu politique et diplomatique. « La coopération internationale devrait permettre à la Belgique de se positionner en tant que requérant, et non comme un intrus », a-t-il ajouté. Jean-Jacques Wondo avait été arrêté suite à une tentative de coup d’État le 19 mai 2024 et condamné à mort quelques mois plus tard. Le gouvernement belge, invoquant des raisons sanitaires, avait exigé sa libération immédiate, ce qui a finalement conduit à cette décision controversée.
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Ituri : Marche pacifique à Mambasa pour dénoncer l’agression rwandaise et soutenir les FARDC
Le 4 février, la synergie des structures de jeunes de Mambasa a organisé une marche pacifique mobilisant des milliers de participants pour dénoncer l’agression rwandaise soutenue par le M23/AFC et exprimer leur soutien aux Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) engagées sur le front au Kivu. Partie du stade Tata Mirindi, la marche a sillonné les rues de Mambasa, rassemblant des jeunes déterminés à faire entendre leur voix. À l’issue de cette mobilisation, les autorités politico-administratives locales ont exhorté les jeunes à s’enrôler massivement dans l’armée loyaliste pour défendre la patrie en ces temps difficiles. « Aujourd’hui, nous avons décrété une journée de dénonciation contre l’agression rwandaise et de soutien aux FARDC et aux Wazalendo. Les FARDC ont besoin de renforts. Je lance un appel aux jeunes courageux : rejoignez les rangs des FARDC pour défendre notre pays », a déclaré l’une des autorités locales. Les participants ont également affirmé leur détermination à soutenir les forces de défense. « Nous manifestons aujourd’hui contre l’agression du Rwanda et ses alliés. Aucun centimètre de la RDC ne sera cédé au Rwanda », ont-ils martelé. Ils ont précisé l’importance de l’unité parmi les jeunes, appelant à soutenir ceux qui se battent sur le front. Cette journée de mobilisation a paralysé les activités à Mambasa-centre, où boutiques, magasins et maisons de télécommunication sont restées fermées tout au long de la journée, témoignant de l’engagement des jeunes envers leur patrie.
Kinshasa : Les écoles conventionnées sous le feu des critiques pour leurs frais scolaires jugés abusifs
À Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo, un nombre croissant de parents d’élèves exprime son mécontentement face aux exigences financières des écoles conventionnées. Celles-ci imposent en effet le règlement intégral des frais scolaires alors qu’il reste encore quatre mois avant la fin de l’année scolaire en cours. Cette situation soulève des interrogations sur la gestion des finances scolaires dans ces établissements et a conduit Congopresse.net à mener une enquête approfondie dans plusieurs quartiers de la capitale. Un parent d’élève, qui a choisi de conserver l’anonymat, a relaté son expérience : « Je suis parent de deux enfants inscrits dans une école conventionnée à Ngiri-Ngiri. Bien que cet établissement soit reconnu pour former les élites de notre pays, le problème réside dans les modalités de paiement des frais scolaires. On nous exige de payer la totalité des frais scolaires à quatre mois de la fin de l’année, sous peine de voir nos enfants interdits de passer les épreuves du premier semestre. Pourtant, nous avons déjà réglé plus de la moitié de ces frais. En outre, des frais supplémentaires, comme ceux destinés à l’État et aux cours d’anglais, nous sont imposés sans explication préalable ». Une autre parent, ancienne élève d’une école conventionnée, a également exprimé son désarroi : « Les écoles conventionnées devraient être des modèles en matière de gestion financière, tant pour les établissements privés que publics. Il est certain que ces exigences sont nécessaires pour assurer le bon fonctionnement des écoles, mais demander aux parents de payer des frais non prévus initialement dans le billet des vacances relève de l’absurde ». Elle poursuit : « Si même ces écoles, censées être exemplaires, adoptent de telles pratiques, que peut-on attendre des autres établissements, qu’ils soient privés ou publics ? Les autorités religieuses, notamment catholiques et protestantes, doivent prêter attention à nos préoccupations. À notre époque, une telle exigence n’aurait jamais été envisagée. Comment pouvons-nous régler l’intégralité des frais scolaires avant avril, alors que nos conditions sociales sont particulièrement précaires ? Ce que nous vivons est inhumain. Nos ressources ne nous permettent pas de respecter ces exigences, malgré notre volonté de scolariser nos enfants ». Ces témoignages soulignent un malaise grandissant parmi les parents, qui se sentent accablés par les pressions financières exercées par les écoles conventionnées. Les familles espèrent que les autorités compétentes tiendront compte des réalités économiques difficiles auxquelles elles sont confrontées, en particulier à Kinshasa. Seule une révision des pratiques financières et une meilleure prise en compte des conditions sociales des parents permettront de trouver une solution équitable et durable à cette problématique.
Société : Vouloir être indépendantes, les femmes kinoises s’intéressent de plus en plus au pari sportif Winner.Bet
Le pari sportif Winner.Bet suscite un engouement grandissant au sein de la société congolaise, en particulier dans la ville-province de Kinshasa. Hommes et femmes, jeunes et adultes, voire même des mineurs, se retrouvent plongés dans la même quête, effaçant ainsi les distinctions autrefois évidentes entre ces groupes. Dans la commune de Masina, de nombreuses femmes, qu’elles soient mariées ou célibataires, consacrent une grande partie de leur journée à ce jeu de paris sportifs. Ce phénomène, autrefois dominé par les hommes, soulève de nombreuses interrogations sur les motivations profondes qui poussent ces femmes à s’y engager avec tant d’ardeur. Après avoir parcouru plusieurs quartiers de la capitale, la rédaction de Congopresse.net a recueilli le témoignage d’une jeune fille célibataire qui explique que son choix de jouer à Winner.Bet découle d’un désir de liberté financière et d’émancipation face aux hommes. « Aujourd’hui, pour qu’un homme accepte de subvenir à tes besoins quotidiens, il faut souvent qu’il te manipule et profite de ton corps. C’est pourquoi nous cherchons désormais de l’argent seules, sans dépendre d’eux, en jouant à Winner.Bet », a déclaré cette jeune femme de 22 ans. De son côté, une mère de quatre enfants considère le pari sportif comme une véritable opportunité économique. Pour elle, Winner.Bet est un moyen d’améliorer son quotidien, malgré la présence d’un mari qui assume ses responsabilités familiales. « J’ai misé 1 000 FC et j’ai remporté 900 000 FC. Cet argent m’a permis d’assurer la provision alimentaire de ma maison », a-t-elle confié. Si certaines femmes considèrent le pari sportif comme une solution temporaire ou un complément de revenu, d’autres y voient une alternative plus durable face aux difficultés financières. Ce phénomène, qui prend de l’ampleur à Kinshasa, témoigne d’une réalité sociale marquée par le chômage croissant et le manque d’opportunités économiques. L’essor du pari sportif parmi les femmes kinoises pose toutefois des questions sur ses implications à long terme. Si certaines parviennent à réaliser des gains importants, d’autres y laissent des sommes considérables, tombant dans une dépendance financière et psychologique aux jeux d’argent. Dans ce contexte, les autorités compétentes et les acteurs de la société civile sont interpellés. Le phénomène révèle non seulement un besoin d’autonomie financière chez les femmes, mais aussi l’urgence de trouver des solutions durables au problème du chômage et de la précarité à Kinshasa.
L’Essence d’une étoile : Le voyage littéraire de Darel Grâce Kilonga (Interview)
La résilience est une force essentielle face aux défis de la vie, une capacité qui doit être cultivée pour ne pas succomber à la fatalité. Dans un monde où la vie impose ses propres règles, la voix de la résilience devrait résonner sans relâche en nous. La rédaction de Congopresse.net a donné la parole à Darel Grâce Kilonga, formatrice en art oratoire, étudiante en droit à l’Université Catholique du Congo et passionnée de storytelling, pour nous parler de son livre “L’Essence d’une étoile”. Cet ouvrage explore des thématiques profondes qui résonnent avec la condition humaine et le parcours de chacun. Au cours de cet entretien, Darel partage son histoire, ses inspirations, ses projets d’avenir ainsi que son regard sur la littérature congolaise. CP: Pouvez-vous nous parler de vous et de votre parcours jusqu’à la publication de L’Essence d’une étoile ? DGK: Je suis Darel Grâce Kilonga, passionnée par le storytelling sous toutes ses formes, que ce soit à travers l’écriture, l’art oratoire ou les projets créatifs que je développe. L’Essence d’une étoile est né d’un parcours riche en leçons, où chaque expérience, chaque défi, a façonné ma vision de la vie et de la foi. Ce livre a été une aventure en soi, marquée par des hauts et des bas, notamment un premier contrat d’édition qui ne correspondait pas à mes attentes. Mais j’ai choisi de transformer cette difficulté en opportunité, en revisitant entièrement l’ouvrage pour en offrir une version fidèle à ma vision. CP: Comment votre formation en art oratoire et votre cursus en droit influencent-ils votre écriture et votre vision du monde ? DGK: Mon parcours en droit m’a appris la rigueur, la structure et l’importance des mots justes. L’art oratoire, quant à lui, m’a permis de comprendre la puissance de la parole, non seulement pour convaincre, mais aussi pour inspirer. Ces deux disciplines se croisent dans mon écriture : j’aime construire des récits qui ont du fond, mais qui touchent aussi le cœur, en jouant sur l’émotion et la réflexion. CP: Quel message principal souhaitez-vous véhiculer à travers L’Essence d’une étoile ? DGK: Le message central est que chacun de nous porte en lui une lumière. Peu importe les circonstances ou les épreuves, cette lumière ne s’éteint jamais. Il s’agit d’un appel à reconnaître sa propre valeur, à embrasser son identité et à comprendre que, même dans les moments sombres, nous sommes appelés à briller. CP: Quels publics visez-vous avec ce livre, et que souhaitez-vous qu’ils retiennent après l’avoir lu ? DGK: Je m’adresse à tous ceux qui traversent des périodes de doute, de remise en question, ou qui cherchent à redonner un sens à leur parcours. J’aimerais qu’ils retiennent que la résilience est une force, que chaque étoile a son propre éclat, et que leur histoire a de la valeur, peu importe les défis rencontrés. Ainsi, ils découvriront le plus beau soi. Celui qui n’avait jamais existé. CP: Quelle place occupe la découverte de soi dans les thèmes que vous abordez dans votre ouvrage ? DGK: La découverte de soi est au cœur de L’Essence d’une étoile. C’est un voyage intérieur où l’on apprend à se connaître, à accepter ses forces et ses faiblesses, mais aussi à comprendre comment notre foi, nos passions et nos expériences s’entrelacent pour façonner qui nous sommes. CP: Où peut-on se procurer votre livre, et à quel prix est-il vendu ? DGK: L’Essence d’une étoile est disponible en format numérique et papier sur Amazon. Et à Kinshasa, contactez ce numéro: +243970646501. Il est à 20$. CP: Avez-vous des projets pour rendre L’Essence d’une étoile encore plus accessible, par exemple via des adaptations ou de nouveaux formats ? DGK: Oui, je travaille à proposer des formats comme des podcasts, des lectures et des versions audio pour toucher un public encore plus large et permettre aux lecteurs d’interagir avec le contenu de manière différente. CP: Quel regard portez-vous sur l’état de la littérature congolaise aujourd’hui ? DGK: La littérature congolaise est riche et vibrante, mais elle mérite encore plus de visibilité à l’échelle internationale. Il y a tant de voix puissantes, de récits uniques qui méritent d’être entendus. Cependant, il reste des défis en termes d’infrastructures, de soutien aux auteurs et de promotion. CP: Quels efforts, selon vous, doivent être faits pour encourager les jeunes auteurs congolais à publier leurs œuvres ? DGK: Il faut créer des plateformes accessibles pour les jeunes auteurs, des ateliers d’écriture, des espaces de mentorat, et surtout des maisons d’édition qui croient en la diversité des récits. Le numérique est aussi une opportunité incroyable pour contourner les obstacles traditionnels. CP: Que diriez-vous à un jeune qui rêve d’écrire et de publier un livre, mais qui est bloqué par un manque de moyens financiers ou de soutien ? DGK: Je lui dirais que chaque grande aventure commence par un premier pas. Même si les moyens manquent, la passion et la persévérance ouvrent des portes insoupçonnées. Il existe aujourd’hui des moyens alternatifs comme l’auto-édition ou les plateformes en ligne. Ne vous arrêtez pas aux obstacles, transformez-les en tremplins. CP: Avez-vous rencontré des obstacles similaires dans votre parcours ? Si oui, comment les avez-vous surmontés ? DGK: Oui, notamment avec L’Essence d’une étoile. La première maison d’édition n’a pas respecté mes attentes, ce qui m’a obligé à résilier le contrat et à recommencer le processus. C’était frustrant, surtout avec les précommandes déjà faites, mais j’ai choisi de voir cette situation comme une leçon précieuse. La clé est de rester fidèle à sa vision et d’apprendre de chaque expérience. CP: Quels auteurs ou figures publiques vous inspirent dans votre parcours d’écrivain et de créatif ? DGK: Des auteurs comme Paulo Coelho, Onur Karapinar, Raphaëlle Giordano, Robert Greene et des figures comme Michelle Obama m’inspirent énormément. Ils ont cette capacité à mêler profondeur, authenticité et réflexion, tout en laissant une empreinte durable dans l’esprit de leurs lecteurs. CP: Envisagez-vous d’écrire un autre livre prochainement ? Si oui, quels thèmes aimeriez-vous explorer ? DGK: Oui, j’aimerais écrire un ouvrage qui s’adressera particulièrement aux
Transport à Bunia : Les défis des conducteurs de « Translux » face à l’état des routes et aux motards
À Bunia, le paysage du transport urbain évolue. Autrefois dominé par les motos-taxis, le secteur est désormais marqué par l’essor des bus et voitures, offrant une alternative économique pour les usagers, quel que soit leur trajet. Les véhicules colorés en jaune et rouge portant l’inscription « Taxi MS Translux » parcourent sans relâche les artères de la ville, facilitant les déplacements vers le centre-ville et les périphéries. Cependant, malgré ces avantages, les conducteurs de « Translux » font face à des défis majeurs qui entravent leur activité. Lors d’une interview au parking de Translux, situé à l’entrée du marché central de Bunia, les chauffeurs ont évoqué plusieurs difficultés. Parmi celles-ci, le mauvais état des routes et les tensions avec les motards se distinguent comme des obstacles significatifs. Confrontation avec les motards : un défi persistant Monsieur Déogratias, agent A2 chez Translux, a exprimé son indignation face aux tensions entre motards et conducteurs. « La plus grande difficulté que nous rencontrons réside dans l’accès aux différents axes de la ville. Dans certains quartiers, nos véhicules sont caillassés par des motards qui craignent que nous leur prenions leurs clients », a-t-il déclaré. Cette situation complique l’accès des véhicules aux zones urbaines, limitant ainsi leur capacité à desservir l’ensemble de la ville. Un autre conducteur a ajouté : « À Saio, nous faisons face à quelques embrouilles, mais avec le temps, ils finiront par comprendre notre présence. Nous avons récemment réussi à atteindre Shari, une zone où nous ne pouvions pas aller auparavant ». L’état des routes : un obstacle supplémentaire Outre les tensions avec les motards, l’état dégradé de certaines routes constitue un autre défi majeur pour les conducteurs. Monsieur Faustin Katembo Sivanzire a souligné que cette situation complique considérablement leur travail. Il appelle les autorités à entreprendre rapidement des travaux d’entretien sur les différentes artères de la ville pour garantir un accès facile à tous les quartiers, y compris les plus reculés. « Les routes dans des zones comme Manjudu-Lengabo et Kindia sont en très mauvais état. Nous demandons au gouvernement d’agir pour améliorer ces infrastructures », a-t-il déclaré. Depuis le début de l’année 2024, les bus et voitures de « Translux » sont devenus des moyens de transport privilégiés pour la population de Bunia, non seulement grâce à leurs tarifs abordables (entre 1000 et 1500 FC) mais aussi pour la protection qu’ils offrent contre la poussière, le soleil et la pluie. Les défis persistent, mais l’espoir d’une amélioration est palpable parmi les conducteurs et les usagers.
Kinshasa : Les embouteillages, un véritable casse-tête aux multiples causes et solutions
La ville-province de Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo, s’étend sur environ 9 965 kilomètres carrés et abrite plus de 12 millions d’habitants. Pourtant, cette métropole fait face à une situation chaotique dans le secteur des transports, marquée par des embouteillages chroniques. Aux heures de pointe, circuler dans la capitale devient un véritable parcours du combattant pour les Kinois. Les congestions routières, souvent décrites comme affreuses, rendent les trajets longs et éprouvants. Dans le cadre de notre enquête, nous avons recueilli les témoignages de divers acteurs concernés par cette problématique. Un conducteur de taxi-bus évoque que l’insuffisance des infrastructures routières est l’une des principales causes des embouteillages. « Nous faisons de notre mieux, mais nous sommes confrontés à une situation qui échappe à notre contrôle », déclare-t-il. Il évoque également l’impraticabilité de certaines routes et le manque de professionnalisme de la police de circulation comme des facteurs aggravants. Du côté des piétons, la perception est partagée. Clarisse Mbedi, observatrice de la situation, affirme que certains agents de la circulation se livrent à des pratiques douteuses, ouvrant ainsi la voie à la corruption. “La responsabilité est collective“, insiste-t-elle. Cette problématique des embouteillages à Kinshasa est exacerbée par une population en pleine expansion. La combinaison de ces facteurs appelle à une action urgente. Pour remédier à cette crise, l’État doit s’engager à développer des infrastructures routières adéquates afin d’améliorer la fluidité du trafic. Parallèlement, il est essentiel que les policiers et les conducteurs adoptent une discipline stricte dans l’exercice de leurs fonctions respectives. Seule une approche collaborative permettra de réduire efficacement les embouteillages et d’améliorer la qualité de vie des Kinois.
Crise sécuritaire en RDC : l’ACAJ soutient la médiation des confessions religieuses et appelle à un engagement international et populaire pour la paix
Alors que la République Démocratique du Congo (RDC) traverse une crise sécuritaire sans précédent, marquée par l’agression du Rwanda et les atrocités qui en découlent, l’Association Congolaise pour l’Accès à la Justice (ACAJ) apporte son soutien à la mission de médiation initiée par les confessions religieuses, notamment la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) et l’Église du Christ au Congo (ECC). Cette initiative vise à trouver des solutions durables pour mettre fin à la violence et rétablir la paix dans un pays meurtri par des décennies de conflits. Dans un communiqué rendu public ce mardi 4 février, l’ACAJ a salué les efforts des leaders religieux, qui jouent un rôle essentiel dans la médiation et la recherche de solutions à la crise actuelle. L’ACAJ a également lancé un appel à la communauté internationale, l’exhortant à soutenir sans réserve ces initiatives de paix. Parallèlement, elle a invité la population congolaise, première victime de cette guerre injuste, à se mobiliser massivement pour exiger un retour urgent et impératif à une paix durable. Depuis plusieurs mois, la RDC fait face à une escalade de violence dans l’Est du pays, notamment dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri. Cette crise, alimentée par des groupes armés soutenus par le Rwanda, a entraîné des déplacements massifs de populations, des violations graves des droits de l’homme et une instabilité politique et économique croissante. Les civils, pris en étau entre les belligérants, subissent des atrocités inqualifiables, allant des massacres à grande échelle aux violences sexuelles systématiques. À lire aussi : RDC : Face à la crise à l’Est, Tshisekedi reçoit les chefs religieux pour une “sortie de crise”
Kinshasa : Aucune marche ou ville morte ne sera tolérée ce mardi (Hôtel de ville)
Le gouverneur de la ville province de Kinshasa, Daniel Bumba insiste qu’il n’y aura aucune marche ou ville morte ce mardi. Ce rappel fait lors du conseil provincial de sécurité vient juste appuyer sa décision suspendant toutes les manifestations publiques jusqu’à nouvel ordre, dans le souci de garantir la sécurité de la population mais aussi pour éviter ce qu’est passé lors de la récente manifestation de protestation contre l’agression rwandaise. Le commissaire divisionnaire adjoint de la police de Kinshasa, le général Blaise Kilimba limba appelle les vaquer à leurs occupations car il n’y aura rien dans les rues de la ville. La police sera sur terrain pour traquer les récalcitrants. Le conseil de sécurité a invité tous les kinois à soutenir les FARDC au front pendant cette période où la RDC est attaquée par le M23 soutenue par l’armée rwandaise à l’Est du pays.
RDC – Fermeture des réseaux sociaux TikTok et X : Les entrepreneurs et créateurs de contenu s’en prennent aux autorités
Depuis le samedi 1er février dernier, les Congolais n’ont plus accès aux réseaux sociaux TikTok et X. Une situation qui inquiète de nombreux internautes. Dans le plus grand silence des autorités compétentes, certains estiment que cette fermeture inopinée de ces réseaux sociaux est liée à la situation sécuritaire actuelle dans le pays, visant à lutter contre la propagation de fausses informations susceptibles de désorienter l’opinion nationale. Si certains considèrent cette fermeture comme une mesure nécessaire face aux enjeux actuels, pour un jeune créateur de contenu, les autorités devraient reconsidérer leur décision. « Je suis très mécontent suite à la fermeture de TikTok, car c’est sur ce réseau social que je génère pas mal d’argent grâce à mes activités qui m’aident à subvenir à mes besoins quotidiens. Je regrette que, pour lutter contre la désinformation, les autorités choisissent de suspendre tout un réseau », déclare-t-il. Ce jeune créateur de contenu souligne que cette décision des autorités ne résoudra pas le problème de la désinformation, surtout que d’autres réseaux sociaux continuent de fonctionner normalement. La colère et la tristesse grandissent parmi les utilisateurs réguliers de ces réseaux sociaux, qui n’arrivent toujours pas à digérer cette décision. Pour apaiser les tensions, les autorités compétentes doivent se prononcer officiellement sur la question, au lieu de maintenir un silence qui engendre des inquiétudes croissantes.