Dans le souci de matérialiser la vision du chef de l’Etat Félix Tshisekedi, relative à la Couverture Santé Universelle, le gouvernement tient à rendre les soins de santé de qualité accessible à toutes les couches de la population.
C’est dans cette logique que le vice-premier ministre, en charge de l’intérieur, décentralisation et affaires coutumière a lancé ce mardi 7 décembre, une série d’ateliers sur la rationnalisation des prix et tarifs des produits et services de santé en République Démocratique du Congo.
Les experts en santé et différents acteurs intervenant dans ce secteur vont formuler des recommandations claires pour atteindre cet objectif, ce qui s’est dit à l’issue de ces travaux.
Ces réflexions s’inscrivent aussi dans la poursuite du combat pour les « Justes prix » des produits et services , cheval de bataille du ministre de l’économie nationale, Jean-Marie Kalumba Yuma, en exécution des instructions de la neuvième réunion du conseil des ministres du gouvernement Sama Lukonde.
« Ce processus de rationnalisation permettra de déterminer les « Justes prix » des produits et services concernés, et rendra leurs prix et tarifs à la fois compétitif et accessible à un plus grand nombre de patients, de sorte que les chiffres d’affaires de ceux qui en font l’offre croîtra en fonction d’une demande plus accrue, voire exponentielle », a précisé, dans son allocution, le numéro 1 de l’économie nationale.
A titre illustratif, Jean-Marie Kalumba déplore que certains produits pharmaceutiques importés voient leurs prix être majorés à près de 150% de la valeur CIF, à cause de différentes taxes, alors que ces mêmes produits sont faiblement taxés dans les autres pays de la Région, en l’occurrence 15% au Rwanda et 65% au Congo Brazzaville, par Rapport à la valeur CIF.
« Même si l’industrie locale n’est pas encore capable d’absorber toute la demande intérieure en médicaments, il est urgent de lui accorder l’accompagnement nécessaire pour son bon développement afin que nous soyions en mesure de produire nous-même nos propres médicaments, en conformité avec les standards de qualité les plus élevés », a-t-il poursuivi.
Et pour le ministre de la santé, hygiène et prévention, Docteur Jean-Jaques Mbungani, la disparité des coûts des médicaments et des prestations des services de santé constitue une grande barrière pour l’accessibilité de la population aux soins de santé de qualité. D’où la nécessité de réfléchir sur des voies et moyens pour matérialiser la vision du chef de l’Etat Félix Tshisekedi qui veut les « justes prix » des produits et services afin d’ améliorer le pouvoir d’achat des congolais.
« Pour ce qui est des médicaments en RDC, le coût est influencé, en grande partie, par les taxes à l’importation. Ces prélèvements, non seulement, réduisent le pouvoir d’achat des populations, mais aussi favorisent la contrebande et la contrefaçon des produits pharmaceutiques ainsi que la spéculation », a fait savoir le numéro un de la santé.
Et dans son mot lu par le vice-premier ministre, ministre de l’intérieur décentralisation et affaires coutumières, le président Félix Tshisekedi a rappelé son engagement pour la couverture santé universelle. « Nous avons fait des produits et services de santé, des sources des revenus de l’Etat, au même titre que des produits ordinaires, sans considération de l’impact social d’une telle politique », déplore le chef de l’Etat.
Pour le président Félix Tshisekedi, les coûts des produits et services de santé ne devraient pas constituer une barrière à l’accès aux soins de santé de qualité , qui demeure un droit constitutionnel de chaque citoyen.
« Mon ambition, dans le cadre du programme de Couverture Santé Universelle, est de mettre le patient au centre du système de santé et le citoyen congolais au centre des préoccupations du gouvernement », affirme le président de la République.
Le chef de l’Etat a sollicité l’implication du ministre de l’économie nationale et de tout le gouvernement pour la réussite de ce processus. Ce dernier bénéficie de l’Appui des partenaires dont SANRU, USAID, OMS.