Les femmes entrepreneures regroupées au sein des organisations de la société civile et ONG ou Asbl ont pris d’assaut, le jeudi 9 décembre, plusieurs marchés de Kinshasa pour sensibiliser les femmes autour des différentes formes des violences dont elles sont victimes dans l’exercice de leurs entreprises. Il s’agit d’une initiative de l’ONU Femmes.
Au marché de la liberté par exemple, les femmes de COPEMECO et de RAF (Réseau Action Femme) une vingtaine au total, ont procédé par des échanges avec les vendeuses sur les étalages. Ces échanges ont révélé que celles-ci font face à la multiplicité des taxes qui les empêcheraient à réaliser des bénéfices et à prospérer dans leurs commerces, a précisé Véronique Bitota Punga, Chargée de la logistique du RAF. Cette dernière a indiqué que son équipe a fait savoir aux vendeuses du marché de la liberté que l’État est dans ses droits de percevoir la taxe du fait qu’il offre l’espace pour exercer l’activité commerciale, assure la sécurité, la propreté et autres, mais cela doit se faire de manière à promouvoir les commerces des femmes.
Elle a indiqué par ailleurs que l’équipe de sensibilisation a conseillé aux femmes de se regrouper selon les catégories des produits qu’elles commercialisent pour poser des problèmes spécifiques qui les concernent afin de trouver des solutions, avant de déceler dans le chef de ces femmes, la nécessité d’une formation sur comment obtenir et utiliser un crédit.
Quant aux violences sexuelles, sexistes, harcèlement sexuel, ces femmes vendeuses ont avoué que ces cas ne sont pas fréquents au marché de la liberté, à moins que la femme elle-même se livre aux hommes pour tenter d’obtenir une faveur quelconque.
En outre, Véronique Bitota du Réseau Action Femme quant à elle, investit dans la transformation, Jus, farine de maïs en semoule, la fabrication de yaourt, gaufres. Selon elle, sa difficulté majeure concerne les emballages, étiquettes et les produits pour la conservation. A cela s’ajoutent les taxes douanières excessives s’il faut exporter ou importer la marchandise, d’où la nécessité d’une formation sur toutes les lois en vigueur qui organisent l’entrepreneuriat en République Démocratique du Congo.