Le président de l’association congolaise des professionnels de froid en RDC, l’ingénieur Adelin Iyarmankwe, a accordé lundi, une interview à la presse environnementaliste de Kinshasa, à l’occasion de la journée mondiale du froid.
Dans son adresse, le président de l’ACOPROF a fait savoir que le froid est d’une importance capitale dans le développement socioéconomique d’un pays.
« Nous sommes en train de parler de la réfrigération et de la climatisation. Dans notre pays, les gens connaissent plus la climatisation. En parlant, de la réfrigération, je vois les chambres froides, les équipements qui gardent les produits vivriers dans de bonnes conditions. Vous êtes sans ignorer que notre pays est à vocation agricole. Nous avons les vaches et tout ce qui est agroalimentaire. Nous devons voir dans quelle mesure le froid peut intervenir pour aider notre pays à se développer », a-t-il fait savoir.
Par ailleurs, Adelin Iyarmankwe précise que sans un circuit de conservation, les agriculteurs travailleront à perte. « Sans le froid, nous ne pouvons pas avoir une bonne chaîne de froid qui peut permettre à toutes les mamans maraîchères de bien conserver leurs produits. 80% de leur production pourrissent faute de froid alors que les producteurs mettent beaucoup de ressources », a expliqué l’ingénieur Adelin Iyarmankwe.
« Le froid, poursuit-il, a un impact très important notamment dans les domaines de l’élevage et de la santé. Tout ce dont l’homme a besoin pour se nourrir a besoin du froid. À supposer qu’un éleveur abatte une vache à Bandundu, il doit la vendre le plus rapidement possible, autrement la viande va perdre sa qualité ».
Pour Adelin Iyarmankwe, la technique de conservation des poissons n’est pas opportune dès l’instant où elle participe au réchauffement climatique. Dans le domaine de la santé, le froid est également d’une importance capitale.
« Quand nous avons eu la covid-19, c’est grâce au froid qu’on a pu conserver le vaccin dans les milieux reculés où il n’y a pas de routes. Sans le froid, le vaccin perd toute sa substance », a-t-il renchéri.
Aussi, fustige t-il le fait que la main d’oeuvre étrangère soit utilisée dans la construction des immeubles en RDC au détriment des congolais.
« Il y a beaucoup d’immeubles qui sont en train d’être construits, mais malheureusement on utilise la main d’oeuvre étrangère pour la climatisation. Cela prouve que l’autorité ne prend pas en compte la main d’oeuvre locale. Ça ne va pas. Nous devons consommer local. Le peuple d’abord est le leitmotiv du gouvernement actuel. Nous devons toujours mettre le peuple congolais en avant », a-t-il conclu.
« L’impact du froid dans le développement socioéconomique d’une nation, cas de la RDC ». Tel est le thème retenu pour cette édition en RDC.
