La célèbre chanteuse congolaise, Barbara Kanam est nommée directrice générale du Fond de Promotion Culturelle (FPC), au terme d’une série d’ordonnances lues ce samedi 07 juillet 2023, par la porte-parole du président de la République, Tina Salama.
La plus aimée de toutes les chanteuses congolaises notamment pour sa voix mélodieuse et romantique, Barbara Kanam est originaire de Bukavu, cette ville de la province du Nord-Kivu qui l’a vue naître le 27 septembre 1979.
Chanteuse, compositrice, interprète et voire même aujourd’hui productrice, Barbara Kanam ne cesse de briller sur la scène musicale congolaise pour son côté polyvalent faisant à la fois de la rumba congolaise, du ndombolo et du soukouss. Faisons un peu de son histoire.
Barbara Kanam commence à devenir célèbre
En 1998, Barbara Kanam effectue son déplacement pour Abidjan, en Côte d’Ivoire où elle va livrer un concert plein de surprise. Lors de ce concert, la chanteuse congolaise rencontre Alpha Blondy et le producteur Koné Dodo avec qui elle va signer une année plus tard, soit en 1999, un contrat de production. C’est en cette même année, 1999, qu’elle verra sortir son tout premier album aux sonorités gospel intitulé « Mokili » qui veut dire en français le monde. L’on se souvient encore de son premier passage à la télévision devant Ernest Adjovi, fondateur des Koras Awards.
Elle donne naissance à son premier fils en 2000 et décide de s’installer en France. Ce qui lui vaudra quelques temps de pause pour de raison de maternité. Elle reprend quelques années plus tard avec sa carrière et sort son deuxième album en 2003. Teti, le nom de l’album, lui ouvrir de plus amples opportunités. La petite chanteuse d’une chorale en République sud-africaine commence à devenir célèbre et à construire sa notoriété internationale. Le Kora du « Meilleur Espoir Féminin » lui est décerné en dépit du carton « Bibi Madeleine » en hommages à sa grand-mère.
En 2005, le titre sera réédité par Kiki Touré avec en featuring Edgard Yonkeu et Awilo Longomba, nous renseigne certaines sources. Au prix du succès récolté par son titre Teti, Barbara Kanam sera primée aux Black Music Awards à Cotonou, au Bénin, pour la meilleure vidéo féminine.
La scène musicale n’est-elle pas en manque de ses multiples featurings réalisés notamment avec le feu Papa Wemba, dans Triple actions. Pour ne pas citer son featuring avec Fally Ipupa, dans 100% love, et bien d’autres figures musicales d’ici et d’ailleurs tels que Jacob Desvarieux, Edgar Yonkeu, Sergeo Polo, Angèle Asselé Nayanda.
Lancement de son propre label
Barbara Kanam se sentira vite assez mature pour continuer de collaborer avec Kone Dodo. Elle décide de quitter ce producteur ivoirien, en 2008, pour créer son propre label dénommé Kanam Music. Une année plus tard, soit en 2009, elle produit elle-même son troisième album qu’elle dénomme « Karibu », un mot de la langue swahili qui veut dire en français bienvenue ou en lingala boyei bolamu. Dans cet album, elle renoue avec ses racines congolaises. Des journalistes et des diffuseurs tels que Claudy Siar et Yves Robert Brazza Kambala le déclare l’une des meilleures sorties de 2009, faisant de Kanam le « porte-drapeau » pour les musiciennes africaines », nous rapportent certaines sources.
Son autre album Zawadi apparait en 2015, bien avant ses deux titres Bouger et Flèche qui vont aussi faire bouger les lignes. Sorti en 2019, la chanson Bouger est « un morceau d’afrobeat avec un fort message de réveil incitant au travail ». Apparue en 2020, Flèche est une « mélodie des anges qui fait revivre les nostalgies de la rumba congolaise ».
Aujourd’hui, à la tête du Fond de Promotion Culturelle (FPC), la population congolaise attend beaucoup d’elle surtout en ce qui concerne l’ouverture de la culture congolaise dans le monde et dans la création des capitaux pour les artistes pays.