L’opposition s’assume réellement. Pas question d’aller aux élections si ses revendications ne sont pas prises en compte. Du côté de Martin Fayulu, aucune candidature de Lamuka ne sera déposée aux bureaux de la CENI, « le fichier électoral étant corrompu », ne cesse-t-il de répéter.
Face à cette décision de ne présenter aucune candidature aux élections prochaines, le conseiller en communication de Martin Fayulu, M. Jean-Marc Kabunda estime que « l’ECIDé ne sera pas fragilisé et continuera d’exister ». Il l’a dit, ce mercredi 12 juillet, au cours d’une interview exclusive accordée à Congopresse.net.
« Donc ceux qui veulent accompagner M. Félix Tshisekedi dans cette fraude, peuvent le rejoindre et ECiDé continuera d’exister car nul n’est indispensable. Ça ne sera pas la première ni la dernière fois que les gens partent. En conclusion ECiDé ne sera pas fragilisé au contraire nous sortirons vainqueurs dans sa lutte », a déclaré Jean-Marc Kabunda.
Pour ce haut cadre du parti de l’ECIDé, ce parti ne peut pas aller aux élections dans les conditions où « le gagnant est déjà connu d’avance ».
« Nous sommes en face des usurpateurs qui sont arrivés au pouvoir par la fraude et veulent se maintenir au pouvoir en trichant une nouvelle fois. On ne peut pas aller aux élections dans ces conditions où le gagnant est déjà connu d’avance. C’est pour cette raison que nous insistons sur des élections crédibles et transparentes. L’UE, les USA ont tous insisté sur la crédibilité des élections et ont clairement dit que les revendications de l’opposition devraient être prises en compte d’urgence », a-t-il renchéri.
À en croire Jean-Marc Kabunda, l’heure est maintenant à l’activation de l’article 64 de la Constitution pour « faire échec à toute forme de dictature d’où qu’elle vienne ».
Jean-Marc Kabunda a, par ailleurs, rappelé la raison pour laquelle on adhère dans un parti politique, servir le peuple et la Nation. « Lorsqu’un citoyen adhère à un parti politique, il le fait par ses convictions. On vient en politique pour servir le peuple et la Nation et non s’enrichir ou avoir des calculs politiciens pour se positionner ».
Rappelons que Martin Fayulu exige un deuxième audit du fichier électoral qui, selon lui, contiendrait des fictifs, des mineurs et des militaires. La CENI, par contre, juge inopportune l’idée d’entreprendre un autre audit externe du fichier électoral estimant que la préoccupation n’avait pas de fondement.