India Omari : « Il est difficile de chasser de l’actualité l’affaire Okende en évoquant le procès Chebeya »
Par Neville OB
Dans une interview accordée à Congopresse.net le week-end dernier, India Omari a déploré l’attitude de certains acteurs politiques qui cherchent à faire du nom de son autorité morale , Joseph Kabila, un fond de commerce.
Pour ce cadre du Front Commun pour le Congo ( FCC ), il est difficile de chasser le dossier de l’assassinat du député Chérubin Okende de l’actualité.
« Il y’a une affaire sérieuse de l’assassinat de Chérubin Okende. Mais certains pensent que pour chasser de l’actualité cette affaire, il faut évoquer celle de Floribert Chebeya. Sans déconsidérer l’assassinat de l’activiste des droits humains, je pense que cette actuelle affaire de Chérubin Okende est sérieuse. Il y’a des gens qui voient l’ombre de Kabila partout. On ne peut pas nous distraire car la situation de Okende est grave , et les responsables doivent répondre de leurs actes », a dit India Omari.
Dans le même ordre d’idées, il invite ceux qui cherchent à rappeler le dossier Chebeya à confiance à la justice.
« Le dossier est au niveau de la justice. Celle-ci ne peut pas opérer sur base d’une quelconque volonté d’un individu qui qu’il soit. De notre côté, on ne se reproche de rien. On est calme. Je ne comprends pas cette agitation pour une éventuelle pression sur la justice en rapport avec le procès Floribert Chebeya. Si les gens pensent qu’ils peuvent faire du nom du Président Joseph Kabila, un fond de commerce, cela ne va pas nous déstabiliser », a conclu cet acteur politique de la famille politique de l’ancien Président de la RDC.
Il sied de rappeler que plusieurs sources annoncent l’arrivée à Kinshasa bientôt de Mme Annie Chebeya, veuve de Floribert Chebeya , pour accentuer la pression sur l’organisation du procès contre l’ancien président Joseph Kabila et le général John Numbi soupçonnés d’être les commanditaires de l’assassinat du président de la Voix des Sans Voix (VSV) et de son chauffeur, Fidèle Bazana.
Soupçonné par les parties civiles d’être le cerveau du double meurtre de juin 2010, Joseph Kabila avait été accusé d’être le commanditaire principal du crime par le policier Paul Mwilambwe.
Cependant, l’auditeur général avait estimé lors de la reprise du procès en début 2022 qu’aucun élément suffisant ne démontrait la responsabilité de l’ancien président de la RDC.