Après une journée de paralysie sur toute l’étendue de la ville province de Kinshasa , la grève des conducteurs de la Société de Transports du Congo (Transco) a pris fin ce lundi 29 juillet, suite à une réunion avec le Vice-Premier ministre en charge des Transports, Jean-Pierre Bemba.
Ce mouvement social avait été déclenché en réponse à un contrôle imposé par la Division urbaine des transports de Kinshasa, visant à faire respecter le tarif officiel des transports et à mettre fin aux itinéraires fractionnés.
Lors de cette réunion, Jean-Pierre Bemba a pris des mesures concrètes pour répondre aux revendications des grévistes. Selon M. Didier Kimbumbu, président de l’intersyndicale de Transco, le gouvernement s’engage à payer deux mois d’arriérés de salaire dans les heures à venir et à régler les allocations scolaires d’ici le 15 août.
De plus, un audit de 48 heures a été ordonné pour enquêter sur la gestion des fonds chez Transco et identifier les responsabilités des problèmes évoqués.
Toujours dans le même registre, au début de la journée du lundi 23 juillet, la ville de Kinshasa a été gravement affectée par l’absence de bus et de taxis. Les habitants se sont retrouvés coincés aux arrêts, avec peu d’alternatives de transport.
Les motos et tricycles, bien que disponibles, ont été souvent entravés par les actions des grévistes, comme les blocages de routes à Matete.
Dario, un chauffeur de Yango, témoigne des difficultés rencontrées et du risque financier qu’il prend pour maintenir une activité limitée.
Le ministre provincial des Transports, Pius Kandolo, a critiqué la grève, la qualifiant de « sauvage » et regrettant de n’avoir pas été informé en amont. Il a convoqué une réunion avec les transporteurs pour discuter des solutions durables à mettre en place afin de prévenir de futurs conflits.
Les discussions devraient permettre de rétablir un équilibre entre les exigences réglementaires et les conditions de travail des conducteurs.
